Alexandre Benalla dénonce des "propos diffamatoires" de l'Elysée après son récent voyage au Tchad
L'entourage d'Emmanuel Macron avait indiqué hier que l'ancien chargé de mission n'était "pas un émissaire officiel ou officieux" de la présidence.
Alexandre Benalla est en colère. Dans un communiqué transmis mercredi 26 décembre à l'AFP, l'ancien collaborateur du président de la République dénonce des "propos diffamatoires" de "certaines personnes de l'Elysée" après les révélations de presse sur un récent voyage au Tchad, qui a précédé de quelques jours celui d'Emmanuel Macron.
Le Monde révélait lundi qu'Alexandre Benalla s'était rendu en compagnie début décembre au Tchad pour un court séjour à N'Djamena. Le quotidien ajoutait que le chef de l'Etat, qui s'est rendu à son tour dans ce pays le 22 décembre, et le président tchadien Idriss Déby ont parlé ensemble de cette visite.
"Quelles que soient les démarches qu'entreprend M. Benalla, il n'est pas un émissaire officiel ou officieux de la présidence de la République. S'il se présentait comme tel, il est dans le faux", avait réagi mardi l'Elysée auprès de l'AFP.
"Une délégation économique étrangère"
Une déclaration qui a courroucé l'ancien chargé de mission. "Je ne peux pas accepter de tels propos prononcés par certaines personnes de l'entourage du président de la République", déplore mercredi Alexandre Benalla, qualifiant ces propos de "diffamatoires", "calomnieux" et "irresponsables". "Je n'exerce plus aucune fonction depuis le 1er août 2018", poursuit-il.
"Je suis allé au Tchad, accompagnant une délégation économique étrangère dans le cadre d'investissements", ajoute l'ancien chargé de mission, assurant que "l'ensemble des frais concernant ce voyage a été pris en charge par le chef de cette délégation".
Citant des sources concordantes, Le Monde assurait lundi qu'Alexandre Benalla était accompagné "d'une demi-douzaine de personnes" lors de sa visite à N'Djamena. Il aurait effectué le voyage "par avion privé, réglant les frais par carte Bleue", selon l'une de ces sources.
Alexandre Benalla assure également avoir "tenu informée la plus haute autorité française" de ses agissements. Contacté par l'AFP, l'Elysée confirme avoir été mis au courant du déplacement, "mais uniquement de manière récente la semaine dernière", et non pas avant ce voyage.
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