Alexandre Benalla était "exécrable" confirme Alliance, le syndicat majoritaire de la police, devant le ministre de l'Intérieur
Fabien Vanhemelryck, du syndicat Alliance, a réagi sur franceinfo après avoir rencontré mardi le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
Tous les syndicats de policiers étaient reçus successivement, mardi 31 juillet, par confédération par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, place Beauvau à Paris, pour faire le point sur l’affaire Benalla. Une affaire qui a créé un profond malaise au sein de l’institution policière et qui a vu plusieurs représentants de la Préfecture de police et des syndicats entendus, auditionnés par les deux commissions d'enquête de l'Assemblée et du Sénat. Premier reçu ce matin, Fabien Vanhemelryck, du syndicat Alliance, majoritaire au sein de la police, a réagi sur franceinfo.
Monsieur Benalla se permettait des choses, de par sa fonction, qui étaient inadmissibles.
Fabien Vanhemelryck
"Pour nous, ce genre d'attitude n’était pas concevable et cela devait être sanctionné. Le ministre nous a questionnés sur le comportement de Benalla. Est-ce qu’il était exécrable envers les fonctionnaires de police ? On a confirmé nos propos. On a dit qu’avec nos collègues qui étaient à la Compagnie de garde de l’Elysée, monsieur Benalla se permettait des choses, de par sa fonction, qui étaient inadmissibles. Monsieur Benalla ne comprenait pas qu’il fallait qu’il présente un badge, parce que tout le monde ne le connaissait pas, loin de là. Il partait du principe qu’il avait une fonction importante, donc que c’était un manque de respect pour lui de montrer un laisser-passer, il ne concevait pas d’attendre quelques secondes ou quelques minutes dans son véhicule, afin qu’il y ait les contrôles nécessaires. Il parlait avec virulence à nos collègues, en disant que c’était inadmissible, inconcevable, intolérable", a expliqué le syndicaliste au micro de franceinfo.
Pour nous, ce genre d’attitude n’était pas concevable et cela devait être sanctionné.
Fabien Vanhemelryck
"Il a beau être un conseiller du président de la République, il y a beaucoup de monde qui rentre à l’Elysée, et il y a beaucoup de personnes importantes et ce n’est pas pour ça qu’elles ne montrent pas leur badge. Il était plus que véhément et quand il parlait de respect de sa fonction et donc d’irrespect parce qu’on lui demandait un badge, je pense que c’est plutôt lui qui n’était pas respectueux de nos collègues et qui appliquaient les consignes de sécurité, surtout quand il s’agit de l’Elysée", a poursuivi Fabien Vanhemelryck.
On a dénoncé ce qui était dénonçable. On espère que l’institution police ne sera pas ternie
Fabien Vanhemelryck
Au menu des discussions avec le ministre de l'Intérieur figurait également le GSPR (Groupe de protection du président de la République). "Le GSPR doit, pour nous, rester dans le giron du ministère de l’Intérieur et en aucun cas devenir une sécurité privée. Le ministre avait l’air de penser la même chose que nous. Pour nous, il est inconcevable que ce soit autrement", a ajouté Fabien Vanhemelryck.
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