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INFO FRANCE INTER. Affaire Benalla : le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, savait dès le lendemain des faits

Selon les informations de France Inter, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a été mis au courant dès le 2 mai des images montrant Alexandre Benalla frappant un manifestant la veille. 

Article rédigé par Cyril Graziani, Yaël Goosz - avec la rédaction de France Inter
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Alexandre Benalla, au premier plan à droite, lors de la visite d'Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle au salon de l'Agriculture, le 1er mars 2017. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Depuis mercredi 18 juillet, date des premières révélations sur l'affaire Benalla, l’Elysée connaît sa première vraie situation de crise, depuis le début du quinquennat. Mais depuis les faits montrant un chargé de mission de l'Elysée frappant un manifestant, le 1er mai dernier, une succession de ratés est mise au jour. L'histoire, retracée par France Inter montre que l'information est très vite remontée au ministère de l'Intérieur.

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Les faits dont Alexandre Benalla est soupçonné datent du 1er mai, à Paris. Dès le 2 mai, place Beauvau, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb est mis au courant. Il ne connaît pas Alexandre Benalla, selon France Inter. Même pendant la campagne, cet historique de la "Macronie" a rarement eu affaire à lui. Les services du ministère font parvenir l’information sur le trottoir d’en face, au plus haut sommet de l'État, c'est-à-dire à l’Elysée. Des sanctions sont prises le 3 mai par le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron. Après, Gérard Collomb pense que tout est réglé. Il ne redécouvre l’affaire que mercredi dernier, avec les premières révélations du quotidien Le Monde.

L'espoir que l'affaire ne sorte pas

Début mai, dans les jours qui suivent, l’Elysée commence à s’inquiéter. En réunion de cabinet, le nom d'Alexandre Benalla est évoqué. Certains autour de la table considèrent que si dans les 15 jours qui viennent, l’affaire ne sort pas, elle ne sortira jamais. Pendant plusieurs semaines, les conseillers du président font le dos rond. Ils espèrent, sans trop y croire, que l’affaire tombera dans l’oubli. Quand certains sont interrogés sur Alexandre Benalla, ils ne parviennent pas à masquer leur effroi. La sortie de l'affaire par des journalistes a presque été vécue comme un soulagement. L'un de ces conseillers confie que les conséquences en cas de révélation de l'affaire étaient connues et redoutées.

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