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Passeports diplomatiques : "Il est clair" qu'Alexandre Benalla "a menti", Emmanuel Macron doit "s'expliquer"

Rachid Temal, secrétaire national du Parti socialiste et sénateur du Val-d'Oise, estime vendredi sur franceinfo que si Alexandre Benalla a effectivement encore l'usage de ses passeports diplomatique, il s'agit d'un "dysfonctionnement supplémentaire", sur lequel devrait s'expliquer le président de la République.

Article rédigé par franceinfo
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Rachid Temal, au palais de l'Elysée, le 20 novembre 2017. (JULIEN MATTIA / LE PICTORIUM / MAXPPP)

"Il est clair" qu'Alexandre Benalla "a menti", a dénoncé vendredi 28 décembre sur franceinfo Rachid Temal, secrétaire national du Parti socialiste et sénateur du Val-d'Oise. D'après Mediapart, l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, limogé en juillet, utiliserait encore un passeport diplomatique lors de ses voyages d'affaires à l'étranger.

Un "dysfonctionnement supplémentaire"

"Au mois de juillet", devant la commission d'enquête parlementaire, Alexandre Benalla "indiquait pourtant avoir laissé ses passeports diplomatiques dans son bureau à l'Elysée", "s'il les utilise toujours, il y a effectivement un mensonge", voire "un dysfonctionnement supplémentaire", a jugé Rachid Temal, tout en appelant Emmanuel Macron à "s'expliquer". "M. Benalla est quelque part le sparadrap de M. Macron (…) Il serait important, à mon sens, que le président de la République prenne vraiment la parole cette fois-ci (…) et dise vraiment la vérité une bonne fois pour toutes", a poursuivi le secrétaire national du PS.

"On a le droit de s'interroger : comment quelqu'un qui avait un poste de 'subalterne' à l'Elysée, d'après le directeur de cabinet de la présidence de la République, rencontre six mois plus tard des dizaines de chefs d'Etat ? Je ne suis pas sûr que tout le monde puisse le faire aussi facilement", a pointé Rachid Temal.

"Tout ça n'est pas clair"

Lors d'un voyage au Tchad début décembre, trois semaines avant celui d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla a rencontré pendant deux heures le président tchadien Idriss Déby. L'ex-chargé de mission a expliqué qu'il s'agissait d'un voyage d'affaires avec de "grands patrons du Moyen-Orient" qui n'avait "rien à voir" avec Emmanuel Macron. "Tout ça n'est pas clair", a souligné Rachid Temal. "Même l'Elysée, même le Quai d'Orsay, démontrent que, manifestement, M. Benalla reste un personnage central de la Macronie ou en tout cas qu'il empêche la Macronie d'être tranquille", a-t-il ajouté.   Le Quai d'Orsay a annoncé jeudi après-midi "examiner toutes les suites possibles, y compris des suites judiciaires, sur la non-restitution des passeports d'Alexandre Benalla".  

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