La composition du gouvernement sera annoncée demain à 15 heures, le temps de "vérifier la situation fiscale" des futurs ministres

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L'Hôtel de Matignon, à Paris, le 23 mars 2017.   (PHOTO12 / GILLES TARGAT / AFP)

L'Elysée souhaite que la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique puisse vérifier le profil des futurs ministres, selon le communiqué transmis par la présidence de la République.

Ce qu'il faut savoir

Les tractations vont durer 24 heures de plus. La composition du gouvernement sera annoncée mercredi 17 mai, à 15 heures, explique l'Elysée dans un communiqué transmis mardi après-midi. "Conformément à ses engagements de moraliser la vie publique, le président de la République, en lien avec le Premier ministre, a souhaité introduire un temps de vérification afin que la direction générale des Finances publiques et la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique puissent réaliser les diligences nécessaires", explique la présidence de la République. 

"Ce n'est pas sain pour la démocratie." La nomination d'Edouard Philippe continuer de semer le trouble à gauche comme à droite. Invité des "4 Vérités" sur France 2, Bernard Accoyer a dit à son tour qu'il regrettait ce choix. "Ce n'est pas sain pour la démocratie. On parle de personne au lieu de parler de programme", a déclaré le secrétaire général du parti Les Républicains. Avant d'ajouter qu'Edouard Philippe "s'est mis en dehors de notre famille politique, il l'a quittée lui-même. Il va défendre [nos] adversaires." François Baroin, chef de file des Républicains pour les élections législatives, a estimé sur BFM TV que ce que propose le nouveau chef de l'Etat Emmanuel Macron n'est "pas une recomposition", mais "du dynamitage".

"Un gouvernement rassembleur de compétences." Quelques heures après sa nomination au poste de Premier ministre, Edouard Philippe était l'invité du "20 heures" de TF1, lundi 15 mai. Il a expliqué vouloir proposer à Emmanuel Macron "un gouvernement rassembleur de compétences". Sans donner d'indices sur d'éventuels noms, "la première question qu’on se pose", dit-il, "c'est : 'est-ce qu’on va être capable de donner à la France une majorité de progrès ?'" Il assure que le gouvernement sera à l'image de la majorité voulue par le président : "Des gens issus de la droite, comme je le suis, des gens issus de la gauche, comme [Emmanuel Macron] peut l’être, des gens qui viennent de la société civile pour essayer de faire avancer le pays." 

"Main tendue par Emmanuel Macron."  "On ne peut quand même pas considérer que ce soit une mauvaise nouvelle d'avoir un Premier ministre de droite", a réagit Nathalie Kosciusko-Morizet sur France 2. La député de l'Essonne fait partie de la vingtaine de politiques de droite et du centre qui ont appelé, lundi, à "répondre à la main tendue" par Macron après la nomination d'un Premier ministre issu du parti Les Républicains. Ces personnalités demandent à leur famille "à prendre la mesure de la transformation politique qui s'opère". Parmi les signataires : Gérald Darmanin, maire de Tourcoing (Nord), Christian Estrosi, maire de Nice (Alpes-Maritimes), les députés LR des Hauts-de-Seine et de Seine-et-Marne Thierry Solère et Franck Riester, ainsi que l'ancien ministre, Jean-Louis Borloo.