Réforme des retraites : les manifestants munis de casseroles "ne sont pas les Français qui travaillent", estime Gabriel Attal
Ce qu'il faut savoir
Une nouvelle fois, les membres de l'exécutif qui se sont rendus sur le terrain, mardi 25 avril, ont fait face à des opposants à la réforme des retraites, casseroles à la main. Une trentaine d'entre eux, aux couleurs de la CGT et de Solidaires, étaient présents mardi soir à Maugio (Hérault), pour la venue du ministre de la Fonction publique, Stanislas Guérini, et du ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal. Devant des médias dont un journaliste du Midi Libre, ce dernier a attribué ces gestes de contestation à "des militants d'ultragauche" et "des permanents syndicaux" : "Je fais la part des choses. Ceux qui ont le temps, en pleine semaine, d'aller accueillir des ministres de 14 heures à 18 heures, a priori ce ne sont quand même pas les Français qui travaillent, qui ont des difficultés au quotidien pour boucler leurs fins de mois".
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Une secrétaire d'Etat annule un déplacement pour sa "sécurité". Bérangère Couillard, secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, a renoncé à un déplacement à Rochefort (Charente-Maritime), une décision que son entourage justifie à Radio France par une "raison de sécurité" : "80 personnes voulaient s'infiltrer dans une réunion avec la Ligue de protection des oiseaux et le Conservatoire du littoral".
L'interdiction de manifester suspendue pour une visite présidentielle dans le Loir-et-Cher. Saisi en référé-liberté par plusieurs associations, le tribunal administratif d'Orléans a suspendu l'arrêté de la préfecture du Loir-et-Cher qui instaurait un "périmètre de protection" autour du lieu de la visite d'Emmanuel Macron. "En l'absence de circonstances particulières, un déplacement du président de la République ne saurait être regardé comme justifiant à lui seul, par sa nature, l'instauration d'un périmètre de sécurité", estime le tribunal.
"Je respecte toutes les colères." En marge de son déplacement, Emmanuel Macron a pris la parole devant quelques journalistes, assurant respecter "toutes les colères". Il a ajouté : "Je n'ai jamais considéré que couvrir la voix de l’autre par quelques ustensiles que ce soit est un signe de respect démocratique."
Pap Ndiaye dénonce "une tentation de violence" de manifestants. Lundi soir, le ministre de l'Education nationale a fait face à des dizaines de manifestants l'attendant à la gare de Lyon au retour d'un déplacement. "J'en ai croisé quelques-uns dont la violence des propos peut laisser penser qu'ils pouvaient s'en prendre physiquement à moi", affirme-t-il mardi sur franceinfo, estimant que ce rassemblement n'avait "pas grand-chose à voir avec une manifestation".
"Si on veut sortir de cette crise, il faut proposer une issue politique", tacle Manuel Bompard. Les bruits de casseroles "sont les conséquences de la volonté et de l'entêtement du président de la République", a affirmé, mardi, Manuel Bompard. Au micro de BFMTV, le coordinateur de La France insoumise a estimé qu'"il est normal que le peuple cherche des moyens pour exprimer sa colère jusqu'à ce que le président entende le message et bouge". Pour l'élu, "si on veut sortir de cette crise, il faut proposer une issue politique".