"Casserolades" : "Il faut regarder la vie de nos compatriotes et pas le décor", confie Emmanuel Macron
"Il faut regarder la vie de nos compatriotes et pas le décor", confie, mardi 25 avril, à franceinfo, Emmanuel Macron après le concert de casseroles de Vendôme. Le chef de l'État était en déplacement dans cette commune du Loir-et-Cher pour évoquer son plan santé. Hors micros, pendant une demi-heure avec les journalistes qui couvraient ce déplacement, Emmanuel Macron a assuré ne pas se laisser impressionner par les concerts de casseroles. "Si je m’arrête et que je regarde le décor avec vous, ça ne va pas faire avancer le pays", affirme le président de la République.
Mais Emmanuel Macron a dit quand même respecter toutes les colères, à une nuance près.
"Je n’ai jamais considéré que couvrir de sa voix ou du son d’ustensiles la voix de l’autre était un formidable signe de vie démocratique et de respect."
Emmanuel Macron, président de la Républiqueà franceinfo
Le chef de l’État a profité de l’occasion pour condamner les dernières manifestations contre des membres du gouvernement, comme contre la ministre de la Culture Rima Abdul Malak interpellée lundi par deux comédiennes sur la scène des Molière, ou contre le ministre de l’Éducation nationale Pap N’Diaye, de retour lundi soir d'un déplacement à Lyon, qui a été coincé dans son TGV à Paris Gare de Lyon, avant d’être exfiltré. "Il a été confronté à une situation qui n’est pas civique", s'agace Emmanuel Macron, concluant sur un ton assez cinglant : "Je n’ai pas le sentiment que vous ayez des millions de nos compatriotes dans les rues aujourd’hui".
Emmanuel Macron cible les oppositions et les syndicats
Sur la réforme des retraites, le président de la République a fait mine de s'interroger : "Ma responsabilité était de ne rien faire ?" Emmanuel Macron n'a pas oublié de tancer les oppositions et les syndicats, comme la CFDT dont les oreilles ont dû siffler. "Le débat a reposé sur un déni de réalité qui était de dire qu’il n’y avait pas de problème, personne n’a dit comment on fait."
Le chef de l'État a refait part de son petit regret : "Oui, j’aurai dû plus faire le travail de conviction", répétant ce qu'il a déclaré dans Le Parisien-Aujourd'hui en France lundi, et rappelant qu’il avait annoncé la réforme des retraites pendant la campagne présidentielle. Il se dit prêt désormais à payer le prix de son impopularité, avant de conclure : "Mais moi je n’ai jamais présidé en regardant les sondages".
Emmanuel Macron promet d’autres déplacements sur les thèmes de l'attractivité et de l'industrialisation notamment. Mercredi, Elisabeth Borne présentera la feuille de route des 100 jours, encore une fois pour tenter de tourner la page des retraites.
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