Présidentielle 2022 : "Le nationalisme, c'est la guerre", affirme Emmanuel Macron durant son meeting à Strasbourg
Le président et candidat à sa réélection est en déplacement dans le Grand Est mardi.
Ce qu'il faut savoir
Après avoir été interpellé un peu plus tôt dans la journée par des soignants à Mulhouse (Haut-Rhin), Emmanuel Macron poursuit sa tournée dans le Grand Est avec un meeting à Strasbourg (Bas-Rhin). "Le nationalisme, c'est la guerre", a déclaré mardi 12 avril, le président et candidat à sa réélection face à la foule nombreuse réunie sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame. Affichant son opposition à sa rivale Marine Le Pen, il a insisté sur son attachement à l'Union européenne et a tenu "à rappeler que c'est grâce à l'Europe et à la construction européenne que nous avons eu accès aux vaccins [contre le Covid-19]" lors de la crise sanitaire, a-t-il ajouté. Ce direct est terminé.
Marine Le Pen assure que Marion Maréchal ne fera pas partie de son gouvernement en cas de victoire. La nièce et la tante plus éloignées que jamais. La candidate du Rassemblement national à la présidentielle a assuré mardi que Marion Maréchal, soutien d'Eric Zemmour depuis quelques semaines, ne fera pas partie de son gouvernement si elle est élue présidente le 24 avril. Dans la matinée, Marine Le Pen avait déjà rejeté la possibilité qu'Eric Zemmour, arrivé quatrième au premier tour, fasse partie de son gouvernement. "Il n'en a pas le souhait et je n'en ai pas le souhait non plus", a-t-elle déclaré.
Nicolas Sarkozy et Lionel Jospin voteront Emmanuel Macron. L'ancien président affiche son soutien au président sortant, en soulignant "l'importance des décisions à venir" dans les prochaines années. L'ancien Premier ministre socialiste annonce également qu'il "écartera Marine Le Pen et votera Emmanuel Macron" au second tour, "le pays étant confronté à deux mouvements de rejet". L'ancien chef de gouvernement, qui avait cohabité avec Jacques Chirac, avait été éliminé face à Jean-Marie Le Pen au premier tour de la présidentielle en 2002.
Le Pen n'attend "rien" de Macron sur les retraites. "Il ira au bout de cette obsession de la retraite à 65 ans", a estimé la candidate RN sur France Inter. "Il ne pense qu'à ça et a été fort marri de ne pas aller au bout lors de son quinquennat." La veille, Emmanuel Macron avait expliqué sur BFMTV qu'il ouvrait "la porte très clairement" à un âge de départ à la retraite à 64 ans (contre 62 actuellement) et non plus à 65 ans. Cela veut dire que sa réforme s'arrêterait en 2027 et non en 2030.
Marine Le Pen veut refondre les institutions. La candidate RN, qui défend le maintien de la retraite à 62 ans, veut engager une profonde réforme des institutions, si elle est élue, en recourant notamment au référendum et en inscrivant la "priorité nationale" dans la Loi fondamentale. Ce principe permettra "aux seuls Français" d'accéder à certaines prestations sociales, comme le détaille son programme.