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Education : à quoi ressemblera l'école d'Emmanuel Macron à la rentrée prochaine ?

L'éducation est l'une des priorités du nouveau président Emmanuel Macron qui s'était engagé pendant sa campagne à mettre en œuvre plusieurs mesures dès la rentrée de septembre. Mais n'est-ce pas trop tard ?

Article rédigé par Solenne Le Hen, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Emmanuel Macron a fait de l'éducation l'une des priorités de sa campagne présidentielle, ici lors de la visite d'une école en janvier 2017. (SOAZIG DE LA MOISSONNIERE  / MAXPPP)

Pendant sa campagne, le candidat Emmanuel Macron s'est engagé à mettre en œuvre dès la rentrée 2017 un certain nombre de mesures de son programme en matière d'éducation. Maintenant qu'il est président, que va-t-il se passer dans les écoles, collèges, lycées et universités français ? 

Des classes de 12 élèves en CP à la rentrée dans les zones prioritaires

Une rentrée se prépare des mois à l'avance et celle de septembre 2017 est déjà pratiquement bouclée. La marge de manœuvre est donc restreinte mais possible pour François de Rugy, soutien d'Emmanuel Macron. "Il y a des choses qui sont faisables dès la rentrée, notamment le dédoublement des classes de CP dans les écoles qui relèvent de l'éducation prioritaire, donc avoir des groupes de 12 élèves maximum en CP. On veut aussi le faire en CE1, ça, ce sera à la rentrée suivante", explique François de Rugy.

Dédoubler des classes implique la création de classes supplémentaires avec parfois des travaux pour agrandir les établissements. Impossible à réaliser en un été mais en attendant, "on en passera temporairement par des groupes constitués dans la même salle de classe" prévoit François de Rugy. Emmanuel Macron s'est engagé à débloquer un budget de 150 millions d'euros pour aider les communes à réaliser les travaux.

6 000 postes d'enseignants supplémentaires nécessaires en CP

En réalité, la mesure "12 élèves par classe en CP" est déjà appliquée pour 1 600 d'entre elles, pour les autres, il est trop tard pour créer des postes d'enseignants d'ici septembre. Ce sont 6 000 postes supplémentaires qui sont nécessaires. Alors, la seule solution pour trouver des enseignants dès la rentrée, c'est d'avoir recours au dispositif "plus de maîtres que de classes", ce que ne voit pas d'un bon œil Francette Popineau, du SNUipp, principal syndicat d'enseignants du primaire.

Ce dispositif qui semble donner de bons résultats et de bons indicateurs doit être préservé. Ce serait vraiment dommage, ce serait une erreur politique, de détricoter un dispositif qui fonctionne.

Francette Popineau, du syndicat SNUipp

à franceinfo

Un décret devrait aussi pouvoir permettre aux communes qui le souhaitent de revenir sur la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée. Mais certains estiment que ce délai est trop court, comme Stéphane qui gère les activités périscolaires dans une commune de région parisienne, "on a passé des conventions avec des associations qui sont partenaires des rythmes scolaires depuis bientôt trois ans, les budgets ont déjà été engagés. Tout rechanger en deux mois, ça paraît vraiment compliqué au regard du temps que cela a pris pour mettre en place la réforme des rythmes scolaires"

Retour sur les points polémiques de la réforme des collèges

Emmanuel Macron prévoit aussi pour la rentrée prochaine d'allouer une prime de 3 000 euros aux enseignants des 8 000 écoles et collèges d'éducation prioritaire. Concernant les collèges, les points polémiques de la réforme vont être revus : les chefs d'établissement pourront donc rétablir les classes bilangues, les classes européennes, le latin et le grec là où cela avait été supprimé. Pour les universités, les réformes attendront les mois suivants.

N'est-il pas trop tard pour modifier la rentrée scolaire ?

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