Interview présidentielle : comment Emmanuel Macron a bousculé les codes
Au lendemain de l'interview-fleuve d'Emmanuel Macron, France 3 revient ce lundi 16 avril sur les changements opérés par le président sur cet exercice.
L'interview télévisuelle d'Emmanuel Macron hier soir, dimanche 15 avril, était pour le moins musclée. Parfois, elle a même pris une allure de débat, ce qui est loin d'être une tradition dans la Ve République. En 1968 par exemple, le général de Gaulle se prête au jeu de l'interview à l'Élysée. Il est interrogé par Michel Droit, son journaliste attitré. Autre style, plus détendu, dans les jardins de l'Élysée, François Mitterrand, en 1991. En 2008, premier virage vers la désacralisation de la fonction présidentielle, avec la patte Nicolas Sarkozy. On reste à l'Élysée, mais le ton se veut plus direct.
Changement radical avec Emmanuel Macron
En revanche, dimanche 15 avril, changement radical dans le style et dans le ton pour Emmanuel Macron. Au théâtre de Chaillot, dans la même salle où fut signée la Déclaration universelle des droits de l'Homme, deux interviewers sans cravate. De part et d'autre, les punchlines ont fusé. Pas une seule fois ils l'ont appelé président de la République. Emmanuel Macron souhaitait bousculer les codes de l'interview présidentielle, il a été servi. Tous les sujets ont été passés au crible. Le cash a dominé tout le long de cette interview-fleuve qui a duré plus de 2h30, inédit dans l'Histoire présidentielle.
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