: Vidéo Jacqueline Gourault : "On sanctuarise la collectivité de Corse"
Le 18 mars 2018, Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la Corse, était l'invitée de "Dimanche en politique".
Le 18 mars 2018, Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la Corse, était l'invitée de "Dimanche en politique".
Le gouvernement consulte en ce moment pour la future loi sur la bioéthique. Emmanuel Macron avait promis la PMA pour les couples de femmes. Jacqueline Gourault y est-elle favorable ? Après un moment de flottement, celle-ci semble hésitante : "C'est une question éthique personnelle, à laquelle j'apporterai ma réponse quand le sujet viendra". "Vous n'y êtes pas vraiment favorable ?", lui demande alors le journaliste David Revault d'Allonnes, éditorialiste au JDD. "J'apporterai ma réponse quand le sujet viendra, et je mettrai tout ce que je crois dans la discussion [...]. Je pense qu'il faut dans ces domaines écouter, débattre, écouter les comités d'éthique, les scientifiques...." Et les religions ? "Bien sûr, tout le monde doit être écouté dans un débat, il ne faut exclure personne".
Le mot autonomie ne sera "pas écrit"
Concernant la question corse, la ministre a reçu cette semaine Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, les deux dirigeants de la collectivité territoriale, élus il y a trois mois maintenant. Un article spécifique est prévu dans la réforme constitutionnelle pour la Corse. "C'est la reconnaissance, dans la Constitution, à la fois de la spécificité de la Corse, qui est une île montagneuse, etc., et de la collectivité de Corse. Je tiens à préciser qu'aujourd'hui, la collectivité de Corse a été créée par la loi ordinaire", et donc peut être supprimée à tout moment fait valoir la ministre.
"Nous l'inscrivons dans la Constitution, on sanctuarise la collectivité de Corse, qui désormais, pour être modifiée, devra passer par une réforme constitutionnelle si la réforme passe". Quant à l'autonomie, la ministre est claire : "Non, ça ne sera pas dedans [...], 'autonomie' n'est pas écrit dans l'inscription du texte".
Mayotte : une situation sous contrôle ?
Le jour où des élections législatives étaient organisées dans un contexte de tensions sociales sur l’île de Mayotte, Jacqueline Gourault a assuré que "toutes les conditions sont remplies" pour que le scrutin se déroule bien. Elle a toutefois déclaré qu'"il a fallu intervenir sur quelques bureaux de vote" pour "ouvrir des portes qui avaient été scellées" et elle a refusé de parler d'un échec d'Annick Girardin dans sa gestion de la crise à Mayotte "car elle a beaucoup dialogué".
Face aux critiques qui dénoncent l’absence de commentaire du président de la République sur la situation à Mayotte, elle a estimé que ce n'est pas nécessaire qu’il s’exprime à ce sujet mais qu'il "est attentif à ce qui se passe".
SNCF et 80 km/h : circulez, il n’y a rien à voir !
Alors que les syndicats ont dévoilé leur plan de grève perlée sur trois mois contre la réforme de la SNCF, Jacqueline Gourault les a appelés à "répondre au dialogue que propose le gouvernement", lequel affirme qu’il n’est pas question de fermer les petites lignes. Jacqueline Gourault estime que ces décisions relèvent de la compétence des régions, qui auront le choix d’aller vers la concurrence ou de rester dans le cadre de la SNCF.
Sur le dossier des 80 km/h, elle a déclaré ne pas être "dupe d’une utilisation" de la réforme de la vitesse sur les routes départementales pour mettre en avant une opposition entre villes et territoires ruraux. Elle a aussi rappelé que "jusqu’en 2020, la décision est prise, toutes les routes départementales qui n’ont pas de séparateur" seront concernées.
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