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Le budget de l'Elysée "a dérapé" de manière inédite en 2023, selon l'Observatoire de l'éthique publique

Le budget annuel de la présidence, "voté à hauteur de 114,4 millions d'euros", pourrait finalement atteindre "entre 123 et 127 millions", estime le président de l'Observatoire, René Dosière.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Emmanuel Macron à l'Elysée, le 4 octobre 2023. (JULIEN DE ROSA / AFP)

C'est l'heure des comptes à l'Elysée. Le budget de la présidence de la République "a dérapé" en 2023 de manière inédite, sous l'effet principalement de dépenses liées à des déplacements, relève dans une note l'ancien député socialiste René Dosière, président de l'Observatoire de l'éthique publique. Pour l'année en cours, ce budget, "voté à hauteur de 114,4 millions d'euros", pourrait finalement atteindre "entre 123 et 127 millions", souligne-t-il dans un document transmis vendredi 6 octobre à l'AFP.

Relevant une augmentation "entre 12 et 15%" par rapport à l'année précédente, René Dosière avance que "ce sont les dépenses de déplacements qui explosent", à 23 millions au lieu des 16 prévus, selon des estimations officielles fournies dans le cadre du projet de loi de finances 2024. Le budget élyséen "demeure modeste" ramené à l'ensemble des dépenses publiques, mais "les dérapages de l'année 2023 sont toutefois étonnants, du jamais-vu depuis qu'existe un budget présidentiel", selon le président de cet observatoire qui réunit des chercheurs et des parlementaires "dans un cadre transpartisan".

"Très forte activité présidentielle"

Dans un document annexé au projet de loi de finances 2024, il est précisé qu'un ensemble de mesures pour maîtriser les dépenses de la présidence devraient permettre "de ramener le niveau d'atterrissage 2023" de 127,4 millions d'euros à 122,9 millions d'euros.

Le document évoque "les éléments inflationnistes conjoncturels" qui ont eu de l'impact sur les dépenses de l'Elysée, dont "la hausse de dépenses inéluctables comme les prix de l'énergie", "les effets en année pleine des mesures salariales 2022" ou encore "la très forte activité présidentielle". La présidence a aussi fait face à "un nombre croissant de demandes de révision de prix dans le cadre de ses marchés publics", est-il précisé.

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