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Macron sur "ceux qui foutent le bordel" : comment l'Elysée cherche à calmer le tollé

À l’Elysée, on tente de calmer les réactions nées d'une petite phrase prononcée par Emmanuel Macron mercredi 4 octobre, lors d'un déplacement en Corrèze sur le thème de la formation professionnelle. 

Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Lors d'une visite au principal campus de formation aux métiers du BTP en Corrèze, Emmanuel Macron a lâché une petite phrase qui fait polémique. (MAXPPP)

À l’Elysée, on tente de calmer le tollé né d'une petite phrase prononcée par Emmanuel Macron mercredi 4 octobre, lors d'un déplacement en Corrèze, sur le thème de la formation professionnelle. "Il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d'aller regarder s'ils peuvent avoir des postes là-bas. Parce que certains ont des qualifications pour le faire", a dit le chef de l'Etat, s'adressant en aparté au président de la région Nouvelle-Aquitaine, pour évoquer les difficultés d'une fonderie locale à recruter.

Macron sur "ceux qui foutent le bordel" : comment l'Elysée cherche à calmer le tollé - un reportage de Julie Marie-Leconte

Sur son compte twitter, le porte-parole de l’Elysée, Bruno Roger-Petit a dénoncé une citation tronquée.

Pour les témoins, il n’y pas de doute : Emmanuel Macron ciblait les manifestants de GM&S venus de la Creuse pour manifester. Se sentant visés, ils n’ont pas appréciés la sortie du chef de l'Etat. Vincent Labrousse, délégué CGT, s'est dit "atterré".

L’entourage du président plaide qu’Emmanuel Macron visait plus globalement ceux qui ne veulent pas avancer, ceux ne cherchent pas de solution et préfèrent le chaos. Lui, renvoie à la responsabilité de chacun, résume-t-on, et c'est justement pour aider les travailleurs licenciés qu’il veut lancer la réforme de la formation professionnelle. "Il a le sentiment de se démener pour trouver des solutions", décrypte un familier, qui souligne qu’un rendez-vous avait été proposé aux GM&S avec le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie, Benjamin Grivaux. Mais les manifestants ont refusé. "Il est déçu de voir que les gens manifestent de manière agressive", avance ce proche du président de la République.

Mais l’opposition est outrée et dénonce "le mépris" du locataire de l’Elysée. Même Alain Rousset, le président de la région Nouvelle Aquitaine, rallié, semble gêné.

Sûrement faut-il faire attention aux formules que l'on prononce. Peut-être que le contexte, que ce soit celui de Whirlpool ou de GM&S, peut amener à des positions plus tranchées.

Alain Rousset, président de la région Nouvelle Aquitaine

à franceinfo

Emmanuel Macron assume sa franchise. C’est sa marque. Il est direct, c’est son style, et cela permet d’avancer, précise un conseiller. Un proche confesse toutefois que le président de la République avait probablement oublié qu’il était filmé...

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