Manifestation anti-Macron : une organisation juive porte plainte après l'exhibition d'une pancarte représentant le président en SS avec un brassard israélien

Une organisation juive a porté plainte après qu'une pancarte a été exhibée lors de la manifestation anti-Macron du 26 mai, montrant le chef de l'Etat dans un uniforme SS, la manche frappée du drapeau israélien, selon la plainte consultée mardi 29 mai par l'AFP.

Cette association, le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), a porté plainte auprès du parquet de Paris notamment pour "diffamation envers particulier", "provocation à la discrimination" raciale ou religieuse et "injure publique".

Cette pancarte, dont des photos ont été relayées sur les réseaux sociaux, avait été brandie par une participante à la "marée populaire" organisée à Paris contre la politique d'Emmanuel Macron par un collectif d'organisations de gauche et d'extrême gauche, dont La France insoumise.

"Jusqu'où iront l'indécence, la haine et la bêtise ?"

Christophe Castaner, délégué général de La République en marche et secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, s'est ému sur Twitter de cette représentation du chef de l'Etat "en nazi avec brassard israélien", relevant en outre que son effigie avait été pendue et sa marionnette brûlée lors de précédents cortèges. "Jusqu'où iront l'indécence, la haine et la bêtise la plus crasse ?" s'est interrogé le responsable macroniste.

Pendaison de l’effigie du président de la République : ✅
Sa marionnette brûlée : ✅
Le président représenté en nazi avec brassard israélien : ✅

Jusqu’où iront l’indécence, la haine et la bêtise la plus crasse ? #MareePopulaire #manifestation pic.twitter.com/icMcpOirPe

— Christophe Castaner (@CCastaner) May 26, 2018

"Les (…) porteurs de cette pancarte instillent un antisémitisme patent par cet odieux amalgame", indique l'avocat du BNVCA, Charles Baccouche, dans sa plainte. "Ce dessin, en soi, est une insulte aux victimes de la Shoah qui, par millions, ont été assassinées dans des conditions de souffrances et d'humiliations permanentes dans les camps de la mort nazis", poursuit le texte.