Projet Pegasus : "Je suis considéré au Maroc comme un journaliste très critique, c'est pour cela que mon téléphone a été ciblé", affirme Omar Brousky
Invité de la chaîne franceinfo jeudi, le journaliste marocain est revenu sur les révélations concernant le logiciel espion utilisé par le Maroc pour espionner des journalistes, opposants ou encore chefs d'Etat.
Depuis lundi, les révélations et les réactions concernant l’utilisation du logiciel Pegasus par plusieurs Etats se succèdent. Ce projet a pour but d'espionner des opposants, des membres de gouvernement, des chefs d'Etat, dont Emmanuel Macron, ainsi que des journalistes. Parmi eux, Omar Brousky, journaliste marocain et ancien correspondant de l’Agence France-Presse à Rabat.
"Je suis considéré au Maroc comme un journaliste très critique, a expliqué ce dernier, jeudi 22 juillet, sur la chaîne franceinfo. "J'ai écrit deux livres sur le Maroc, particulièrement sur les relations entre le Maroc et la France. C'est pour ces raisons que mon téléphone portable a été la cible de ce logiciel."
Le patron des services secrets marocains dans la tourmente
Omar Brousky est également revenu sur la plainte déposée contre X aux côtés de Reporters sans frontières. "Nous avons porté plainte pour déterminer avec précision le ou les responsable(s) de ces actes. (...) Il y a besoin de savoir qui se cache précisément derrière ce scandale".
Enfin, le journaliste a évoqué le rôle du patron des services secrets marocains, Abdellatif Hammouchi, dans cette affaire. "Il n’a pas qu’une seule fonction : il est patron des services secrets marocains et aussi de la police. Selon les informations que l’on a, il a un pouvoir d’influence important sur les décisions royales", affirme Omar Brousky.
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