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"S'il n'y a pas de nécessité, mieux vaut le silence" : Emmanuel Macron revient sur sa vocation contrariée d'écrivain

Interviewé dans la revue "La Règle du jeu", à paraître le 2 février, le président de la République explique qu'il a "peu osé" se faire lire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Emmanuel Macron signe un livre d'or lors de sa visite à Dublin, en Irlande, le 26 août 2021. (CLODAGH KILCOYNE / AFP)

Il répond, parmi 400 personnalités, à des questions comme "Comment lisez-vous ?" et évoque entre autres les mauvais livres qu'il aurait lus. Le président Emmanuel Macron revient dans la revue La Règle du jeu, à paraître le 2 février, sur sa vocation contrariée d'écrivain, en expliquant qu'il a "peu osé" se faire lire.

"Un mauvais livre est sans doute un livre qui n'était pas nécessaire", estime-t-il dans le numéro 75 de la revue fondée par Bernard-Henri Lévy. "Et donc, quel que soit l'auteur, quand j'ai ce sentiment, j'arrête de lire et j'abandonne l'ouvrage. C'est sans doute aussi pour cette raison que j'ai si peu osé rendre public ce que je pouvais écrire. S'il n'y a pas de nécessité, mieux vaut le silence", conclut-il.

Emmanuel Macron est l'auteur d'un seul ouvrage, son livre programmatique pour la présidentielle de 2017, Révolution (XO Editions, 2016). Mais il a fréquemment évoqué son amour de la littérature, transmis par sa grand-mère enseignante Germaine Noguès, et alimenté par celle qui allait devenir son épouse, Brigitte Trogneux, professeure de français dans son lycée d'Amiens. Celle-ci dit avoir souvent pensé qu'il finirait écrivain.

"J'écris tous les jours"

Une biographie de Brigitte Macron en 2018 révélait qu'il avait rédigé à 16 ans un roman qui s'est perdu. Une voisine dactylographe qui l'avait dactylographié le qualifiait d'"osé". Emmanuel Macron avait aussi confirmé en 2015, à l'émission "Envoyé spécial", avoir signé à 17 ans, comme l'affirmait un ancien condisciple, un roman picaresque situé dans l'Amérique précolombienne, qu'il a gardé pour lui. Fin 2018, au sommet du G20 de Buenos Aires, il avait confié devant des écrivains : "J'écris tous les jours."

Dans La Règle du jeu, le chef de l'Etat redit sa passion pour les romans de Gustave Flaubert, en particulier Madame Bovary. "Son exigence. Sa langue absolue", détaille-t-il. Il cite également Stendhal, qui a "changé [sa] vie", Les Nourritures terrestres d'André Gide, "le livre de [son] adolescence" et René Char, "le poète qui m'a appris le plus sur l'indicible"

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