Séparation de l’Église et de l’État : Emmanuel Macron flirte avec la ligne rouge ?

Le 29 novembre 2024, Emmanuel Macron, en plein cœur de Notre-Dame, a remercié ceux qui ont œuvré à la reconstruction de l’édifice. Jamais un président n’avait prononcé un discours au sein d’une cathédrale. A-t-il enfreint le principe de laïcité française ? La loi de séparation de l’Église et de l’État, datant de 1905, acte la neutralité des élus sur les questions religieuses. Ils peuvent dialoguer avec les cultes, tant qu’ils ne s’immiscent pas dans la pratique de la religion.

Pas le seul président

"Le discours à Notre-Dame s’inscrit, à mon sens, dans un discours purement politique, il n’y a pas de propos à caractère religieux", analyse Clément Benelbaz, maître de conférences en droit public. Emmanuel Macron a en revanche, dans le passé, plusieurs fois flirté avec la ligne rouge, notamment lors de son discours devant les évêques de France, le 9 avril 2018, où il invitait l’Église à ne pas se "sentir aux marges de la République".

Il ne fait toutefois pas figure d’exception, puisque ses prédécesseurs, dont Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, se sont également parfois arrangés avec le principe de laïcité.

Retrouvez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus

Parmi nos sources:

Loi 1905 : 

Legifrance

Articles de presse :

France Culture

Le Monde

Radio France  

Clément Benelbaz - maître de conférences en droit public, auteur d'une thèse "Le principe de laïcité en droit public français"

Bernard Lecomte - journaliste, spécialiste de la papauté, auteur de "France-Vatican : deux siècles de guerre secrète" (Perrin, 2024)

Liste non exhaustive

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