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Sous le feu des critiques, Emmanuel Macron passe à l'offensive

Emmanuel Macron, président du mouvement En Marche, s'est invité lundi soir au théâtre Bobino, à Paris, alors qu'y étaient rassemblés ses militants. Il les a appelés à riposter, démontant une à une les critiques dont il fait l'objet.

Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Passage à l’offensive : Emmanuel Macron tient le décompte, dénouement dans 75 jours. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

On l’accuse d’être toujours sans programme précis à moins de trois mois de l’élection présidentielle, de parler bien, mais finalement pour ne pas dire grand-chose, ou encore, comme l'estime François Fillon de n’être qu’un "gourou" qui hypnotiserait les foules. Lundi 6 février, le président du mouvement En Marche s’est invité dans la soirée par surprise à Bobino, le célèbre théâtre parisien du quartier de Montparnasse, où se réunissaient ses militants parisiens. Il les a appelé à riposter.

Une secte ? "Est-ce que j'ai une tête d'hypnothisée ?"

Emmanuel Macron, un gourou selon François Fillon ? Les militants n’ont pas du tout apprécié. "Est-ce que j'ai une tête d'hypnotisée ?", ironise l'une, tandis qu'une autre rétorque que c'est "insulter l'intelligence de ses sympathisants". Le candidat, lui, préfère en rire avec son public : "Certains pensent que nous sommes des sectes : bienvenue ! Rassurez-vous, le projet ne sera pas de nous immoler par le feu..."

Mais quant il s’agit des accusations de vacuité, Emmanuel Macron passe à l’attaque : "Ne rougissez pas. Et défendez vos idées, elles sont fortes et elles sont belles !", harangue-t-il. Emmanuel Macron fait son show ses aversaires en prennent pour leur grade. Haro sur le projet de François Fillon, "qui a été Premier ministre et qui le premier jour nous disait que l'Etat est en faillite, pour le rendre cinq ans plus tard avec 600 milliards de dettes en plus".

Le "syndrome de Peter Pan" de la gauche façon Hamon

Au théâtre, chacun son costard. Feu sur Benoît Hamon, qui propose "un projet qui relève du syndrome de Peter Pan, c'est à dire celui d'une gauche qui considère que retrouver la dignité de la gauche et son énergie, c'est se dire 'fichtre, on est pas là pour gouverner mais pour avoir de belles idées''.

Quant à Jean-Luc Melenchon qui rejette l’idée d’ouvrir les bibliothèques le dimanche, le voilà affublé du rôle de petit bourgeois immobile. Finie la bienveillance revendiquée à l’acte I. Campagne acte II. Passage à l’offensive : Emmanuel Macron tient le décompte, dénouement dans 75 jours.

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