: Vidéo Bruno Roger-Petit, Laurence Haïm... Ces journalistes passés des médias à la politique
Mardi, le journaliste Bruno Roger-Petit a été nommé porte-parole de l’Elysée. Il n’est pas le premier de cette profession à prendre le chemin de la communication politique. Franceinfo revient sur six exemples.
Davantage d’argent, davantage de pouvoir, de nouveaux objectifs... Si les motivations peuvent être diverses, nombre de journalistes décident, un jour, de "passer en politique". C'est le cas de Bruno Roger-Petit, désigné nouveau porte-parole de l’Elysée. Il doit prendre ses fonctions vendredi 1er septembre et aura notamment la responsabilité du compte Twitter de la présidence.
Avant de débarquer à l'Elysée, le journaliste a débuté à la télévision en 1988 sur Antenne 2, avant d'apparaître dans l’émission "Touche pas à mon poste" puis de parler sports sur iTélé et CNews. Durant la campagne présidentielle de 2017, il était l'un des éditorialistes de Challenges. Mais ses articles, qualifiés de pro-Macron, lui ont valu une mise en garde par la société des journalistes du magazine.
Claude Sérillon et Nathalie Iannetta sous Hollande
Bruno Roger-Petit n'est pas le premier à avoir franchi le Rubicon et s'engager en politique. Les précédents sont nombreux. Parmi les plus récents, on compte Laurence Haïm, ex-correspondante aux Etats-Unis pour i-Télé, devenue porte-parole d’Emmanuel Macron, en pleine campagne présidentielle.
On a assisté à des transferts similaires sous François Hollande. Claude Sérillon, visage connu du petit écran, notamment des téléspectateurs de France 2, avait rejoint l’équipe de campagne du président avant d'en devenir le conseiller jusqu’en 2014. Nathalie Iannetta, journaliste sports à iTélé et Canal+, a été conseillère Sport et jeunesse du socialiste pendant deux ans.
Ces changements de casquette interviennent souvent dans les moments stratégiques que sont les périodes électorales. Des revirements qui alimentent la défiance du public envers les journalistes. Selon un sondage réalisé par Kantar en 2017, 67% des sondés estiment que les journalistes ne sont pas indépendants des pressions des partis politiques et du pouvoir.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.