Présidentielle 2022 : à Lille, Zemmour fustige "l'assistanat" et promet une "prime zéro charge" pour les salariés
Le candidat a fait siffler Emmanuel Macron à qui il reproche de "ruiner" la France à coup "d'argent gaspillé".
Cotiser moins pour gagner plus. En meeting à Lille, Eric Zemmour a longuement évoqué, samedi 5 février, les questions liées au pouvoir d'achat, proposant de réduire les impôts et les cotisations sociales pour augmenter les revenus. Le candidat d'extrême droite a notamment fustigé "l'assistanat" des "aides sociales", en promettant aux salariés de "la France qui travaille" une "prime zéro charge" au bon vouloir des employeurs.
Dans "les classes moyennes" et "les classes populaires", "on déteste l'assistanat" a martelé l'ancien éditorialiste, au coude-à-coude avec Marine Le Pen dans les sondages. "Quand on se lève chaque matin pour aller travailler", "on n'accepte pas que le voisin vive mieux que soi grâce à des aides sociales sans avoir besoin de travailler", a-t-il insisté devant quelque 6 000 partisans.
Une "prime zéro charge" au bon vouloir des patrons
Pour mettre "fin au scandale des salaires trop bas", Eric Zemmour propose une "prime zéro charge", avec "zéro taxe et zéro Urssaf". Cette prime pourra représenter "jusqu'à 3 mois de salaire net. Un 13e, un 14e voire un 15e mois sans charge", a-t-il avancé, sans chiffrer ses mesures.
Le dispositif rappelle la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat (PEPA), dite "prime Macron", une mesure créée en 2019 et reconduite depuis. Près de 4 millions de salariés ont touché cette prime l'an dernier, avec un versement moyen de 506 euros. "Si la 'prime Macron' sans charge ni impôts, votée pendant le Covid a été une bonne chose, alors pourquoi la limiter à ce point ? Pourquoi limiter cette prime à [un plafond de] 1 000 euros pour la plupart des entreprises ?" s'est interrogé Eric Zemmour.
Le candidat a fait siffler Emmanuel Macron à qui il reproche de "ruiner" la France à coup "d'argent gaspillé". Il a fustigé "les dépenses folles de l'immigration", mais aussi le coût de l'audiovisuel public, dont il veut privatiser les principales chaînes. Il reproche par ailleurs aux chaînes publiques leur "propagande immigrationniste, woke et décoloniale".
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