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Présidentielle : dix signes qui montrent qu'Eric Zemmour est "un acteur du débat politique national", comme le décrit le CSA

Article rédigé par franceinfo
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L'éditorialiste de CNews Eric Zemmour, le 22 avril 2021. (JOEL SAGET / AFP)

La chaîne CNews a annoncé lundi la fin de sa collaboration avec Eric Zemmour. Une décision inévitable alors que la candidature du polémiste à la présidentielle devient de plus en plus probable.

Eric Zemmour n'est plus un éditorialiste politique. La chaîne CNews, sur laquelle il intervenait quotidiennement, a annoncé lundi 13 septembre l'arrêt de sa collaboration avec son chroniqueur-vedette, après la décision du Conseil supérieur de l'audiovisuel de décompter son temps de parole à l'approche de la présidentielle. "J'en suis fort triste, a commenté lundi matin Eric Zemmour sur CNews. Je pense que c'était inévitable. Je pense que le CSA l'a fait exprès, l'a fait volontairement."

>> Comment les réseaux pro-Zemmour s'activent pour la candidature du polémiste à la présidentielle

Si Eric Zemmour conteste cette décision, il est pourtant logique que le CSA le considère désormais comme "un acteur du débat politique national". Ces derniers mois, le polémiste de 63 ans a multiplié les gestes qui le rapprochent jour après jour d'une candidature à la présidentielle de 2022. Franceinfo en dresse la liste.

16 juin : il dit qu'il réfléchit à "passer à l'action"

Dans un entretien accordé à Livre noir, un média d'extrême droite, Eric Zemmour s'interroge à haute voix sur les suites à donner au "diagnostic" et aux "propositions" qu'il estime faire dans son activité d'éditorialiste. "Peut-être qu'il faut passer à l'action car la prévision, la prédiction, même la prophétie, ne suffit pas", déclare-t-il.

218 juin : un déplacement dans le Nord pour commémorer De Gaulle

Le 18 juin, le polémiste se rend à Lille (Nord) pour déposer une gerbe de fleurs devant la maison natale du général de Gaulle, le jour anniversaire du fameux appel. De son côté, Emmanuel Macron se recueille au mont Valérien, à Suresnes (Hauts-de-Seine).

329 juin : son éditeur rompt son contrat parce qu'il "veut devenir un homme politique"

A la fin du mois de juin, l'éditeur historique d'Eric Zemmour, Albin Michel, décide de rompre son contrat avec l'éditorialiste de CNews"Nous avons eu un échange très franc avec Eric Zemmour qui m'a récemment confirmé son intention de s'engager dans la présidentielle et de faire de son prochain livre un élément clé de sa candidature, explique alors le président de la maison d'édition, Gilles Haéri. Eric Zemmour a décidé de changer de statut, il veut devenir un homme politique, engagé dans un combat idéologique personnel qui ne correspond tout simplement pas à la ligne éditoriale d'une grande maison généraliste comme Albin Michel." Eric Zemmour dément aussitôt avoir eu cet entretien.

4Fin juin : ses soutiens lancent une campagne d'affichage

A l'initiative du collectif Génération Zemmour, des affiches "Zemmour président" sont collées dans plusieurs villes de France.

51er juillet : une association de financement politique est créée

Le 1er juillet, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques donne son agrément à l'association de financement du parti les amis d'Eric Zemmour. Une étape indispensable pour financer une campagne électorale.

627 août : ses soutiens revendiquent une centaine de parrainages

Dans une déclaration à l'AFP, Antoine Diers, porte-parole des Amis d'Eric Zemmour, annonce avoir recueilli "une centaine" des 500 parrainages nécessaires à une éventuelle candidature. 

728 août : il participe à la rentrée du micro-parti Objectif France

Fin août, Eric Zemmour participe à la rentrée politique du micro-parti Objectif France de l'entrepreneur libéral Rafik Smati, dans le Vaucluse. Une sortie qui bénéficie d'une importante couverture médiatique.

81er septembre : il suspend sa chronique dans "Le Figaro"

L'éditorialiste annonce qu'il ne tiendra plus sa chronique hebdomadaire dans Le Figaro, le temps de promouvoir son livre à paraître le 16 septembre et intitulé La France n'a pas dit son dernier mot, qu'il présentera pour la première fois à Toulon (Var) le 17. Le directeur des rédactions du Figaro, Alexis Brézet, précise à l'AFP qu'à l'issue de cette campagne promotionnelle, soit Eric Zemmour "annonce qu'il n'y va pas [à la présidentielle] et il revient au journal, soit il annonce qu'il y va et le congé a vocation à se prolonger".

93 septembre : il se dit prêt à débattre avec Marine Le Pen

Deux jours plus tard, le maire de Béziers, Robert Ménard (proche du Rassemblement national), propose publiquement à Marine Le Pen et à Eric Zemmour de discuter. Une invitation saisie au vol par l'éditorialiste de CNews, qui parle même de débat. La candidate à l'Elysée, elle, veut bien rencontrer Eric Zemmour, mais dans le cadre d'un "dîner" privé 

1011 septembre : il dit avoir "envie" d'être candidat

Invité sur France 2 samedi 11 septembre, Eric Zemmour a affirmé qu'il "n'avait pas peur" d'être éventuellement candidat à la présidentielle et qu'il en avait "envie", mais qu'il voulait "choisir son moment" pour annoncer sa décision. "Pour l'instant je ne suis pas candidat. (...) Quand je déciderai d'être candidat je viendrai et je dirai : 'Je suis candidat', a-t-il ajouté. Je réfléchis." "Si j'y vais, ce n'est pas un chien dans un jeu de quille que je veux être. C'est imposer mes thèmes. Je pense que la présidentielle se joue autour d'une idée, d'une question, et qu'il faut imposer sa question et avoir la réponse", a-t-il encore expliqué.

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