Violences au meeting d'Éric Zemmour : un deuxième membre des "Zouaves Paris" interpellé
Mardi, un leader présumé du groupe avait déjà été arrêté. Ils sont soupçonné d'avoir participé aux violences durant le meeting d'Éric Zemmour le 5 décembre.
Un deuxième membre des "Zouaves Paris" a été interpellé mercredi 15 décembre à Bonnières-sur-Seine dans les Yvelines, a appris France Inter auprès d'une source proche de l'enquête, au lendemain de l'interpellation du leader présumé du groupe, soupçonné d'être impliqué dans les violences commises contre des militants de SOS Racisme lors d'un meeting d'Éric Zemmour à Villepinte le 5 décembre dernier. Le parquet de Bobigny précise que ce deuxième interpellé a 18 ans, tandis que le premier est âgé de 23 ans.
Ils sont tous les deux en garde à vue pour "violences volontaires aggravées ayant entraîné une ITT inférieure à huit jours" - les violences sont considérées comme aggravées car elles ont été faites en réunion et avec arme, affirme le parquet de Bobigny. Les enquêteurs doivent déterminer le rôle que ces deux hommes ont joué dans l'agression à coups de poings et à coups de chaises des militants anti-racistes qui avaient fait un happening lors de ce premier grand événement de la campagne du candidat d'extrême droite.
Cette agression, filmée, avait fait le tour des réseaux sociaux. Parmi les 12 militants de SOS Racisme présents ce soir-là, 11 ont déposé plainte et "neuf se sont présentés aux unités médico-judiciaires qui leur ont délivré des certificats médicaux établissant des ITT allant de zéro à huit jours", ajoute le parquet de Bobigny.
Une cinquantaine de membres des "Zouaves" identifiés
Le leader interpellé mardi, Marc de Cacqueray-Valmenier, est connu par la justice : il a déjà été condamné à six mois de prison avec sursis pour des violences lors de manifestations de gilets jaunes en décembre 2018 à Paris et il est impliqué dans l'attaque d'un bar fréquenté par des antifascistes dans le XXème arrondissement de Paris en juin 2020, selon les informations de franceinfo.
Au total, une cinquantaine de personnes ont été identifiées par la police comme appartenant aux Zouaves, ce groupuscule d'ultradroite. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé dimanche dernier avoir engagé une procédure de dissolution des Zouaves.
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