Etat d'urgence : des dérives pointées du doigt
Dans son rapport annuel, Amnesty International dénonce les conséquences néfastes de l'état d'urgence en France.
L'état d'urgence mis en place en France est pointé du doigt par Amnesty International. Aziz Maaroufi est venu la semaine dernière à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, contester son assignation à résidence. Depuis quelques mois, il a mis sa vie entre parenthèses : "Je dois par exemple signer au commissariat trois fois par jour, le problème, c'est que j'habite loin, je fais donc 42 km par jour, donc oui, c'est dur, mais le plus problématique est de quoi on m'accuse", confie-t-il. Il est notamment soupçonné d'avoir manifesté son adhésion à des thèses jihadistes.
Seulement cinq enquêtes pour terrorisme
Près de 300 personnes sont actuellement assignées à résidence, et dans de nombreux cas, leur casier judiciaire est vierge. Selon Amnesty International, ces procédures sont disproportionnées, et n'ont abouti pour le moment qu'à cinq enquêtes préliminaires pour terrorisme. Malgré les critiques et face à la menace, l'état d'urgence est maintenu jusqu'au 26 mai.
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