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Finances publiques : l'IGF dénonce la gabegie des agences de l'Etat

Dans un rapport que s'est procuré le Parisien, l'Inspection générale des finances critique vivement le coût, évalué à 50 milliards d'euros, et les effectifs pléthoriques d'une multitude d'agences de l'Etat à l'efficacité contestée. Et elle estime à deux milliards d'euros les économies possibles.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Catherine Grain Radio France)

Selon ce rapport, il n'existe
pas de "recensement exhaustif " de ces agences "créées de façon
ponctuelle et sans cohérence d'ensemble"
. Mais elles coûtent chaque année 50 milliards d'euros et emploient 
près de 450.000 personnes.

Parmi ces agences d'Etat, des poids lourds comme Pôle emploi, l'Autorité des marchés financiers ou la Haute autorité de santé, mais aussi toute une série d'organismes qui bien souvent doublonnent avec d'autres. 

Selon le Parisien, l'IGF met en cause la
gestion financière de ces organismes, leurs dépenses ou encore les
rémunérations des dirigeants, avec des salaires de 5% supérieurs à ceux de l'administration de l'Etat. Le rapport estime que deux milliards d'euros pourraient être économisés, et servir à alléger la dette de l'Etat.

Commandée en août 2011 par Matignon,
cette enquête aurait été achevée en mars 2012, mais le
Premier ministre d'alors François Fillon aurait renoncé à la rendre publique à quelques semaines de la présidentielle.

"Il faut faire attention à l'amalgame"

Le député socialiste René Dosière qui est un des grands spécialistes de la finance publique met ainsi à part Pôle emploi "qui vit dans des conditions très difficiles en raison de la montée du chômage..." Et il affirme que souvent, dans ce domaine, "il suffirait que les ministres fassent leur travail..."

Pour Christian Grolier, secrétaire général de FO Fonctionnaires, il faut bien regarder *"quelles sont les missions de servcie public de ces agences". Selon lui, "si on a une vision strictement budgétaire, on va une fois de plus réduire tout et n'importe quoi pour faire plaisir au budget".  *

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