François Bayrou a été admis lundi soir à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris pour un malaise probablement dû à la fatigue
Le président du Mouvement démocrate (MoDem) va rester en observation jusqu'à mercredi matin, à annoncé la vice-présidente du parti, Marielle de Sarnez. Il subira des examens, mais son état ne présente aucune inquiétude.
Il a été hospitalisé après avoir eu un malaise à la fin de l'émission le Grand Journal de Canal+ où il était invité lundi soir.
"François Bayrou n'est pas quelqu'un qui s'économise. Il ne s'arrête jamais, ne prend pas de vraies vacances, est toujours dans l'action", souligne l'eurodéputé du MoDem selon qui "M. Bayrou a accumulé beaucoup de tension ces dernières années".
Selon un de ses conseillers, le leader centriste, âgé de 59 ans, a ressenti un "trouble" durant l'émission et a décidé de lui-même de se rendre à l'hôpital pour effectuer des examens. Au cours de l'émission, M. Bayrou s'était accroché avec l'animateur du Petit Journal Yann Barthès, qui représente le "shadow cabinet" du MoDem comme "un monde parallèle", en contestant la réalité de propos qu'il avait, pour l'essentiel, bien prononcés lors du Congrès du MoDem.
A son arrivée à l'hôpital, le président du MoDem a subi une IRM et un électrocardiogramme qui ont confirmé qu'il n'avait pas eu d'accident cérébral ou cardiaque. "Il est en permanence sous pression. Ce coup de fatigue peut être lié à une phase de décompression après le congrès du MoDem où il s'était beaucoup investi dans son discours de clôture", a estimé le secrétaire général du MoDem Marc Fesneau.
La sénatrice Jacqueline Gourault rappelle que le responsable centriste a enchaîné ces derniers temps des voyages à l'étranger, en Corée et à Bruxelles pour un congrès démocrate, avec l'enregistrement de l'émission "Vivement dimanche" de Michel Drucker.
C'est le second malaise subi par le leader centriste qui, selon son entourage, est "solide", "rarement malade" et s'impose "une certaine discipline de vie". En 1994, alors qu'il était ministre de l'Education nationale, François Bayrou avait été victime d'un léger malaise au Sénat lors d'une séance consacrée aux crédits de son ministère qui avait alors dû être suspendue.
Revenu au banc du gouvernement, il avait été accueilli par des applaudissements des rares sénateurs présents après que le président de séance, Ernest Dailly, ait "salué son retour" en lui conseillant "la prudence".
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