François Bayrou dénonce la "co-responsabilité" UMP-PS dans la situation actuelle et en appelle à l'union nationale

En hausse dans les sondages, François Bayrou trace son sillon. Lors du premier des forums de son "Agenda 2012-2020", le candidat du MoDem a pointé, samedi 15 janvier, la "coresponsabilité" UMP-PS dans la perte, par la France, de sa note AAA.

Devant un auditoire attentif, le centriste, François Bayrou, a tenu, samedi 15 janvier, son premier des quatre forums consacré au "produire en France" et au "redressement" du pays, à la Maison de la chimie, à Paris.

Un thème opportun au lendemain de la dégradation de la note de la France par l'agence américaine Standard & Poor's. Le candidat du MoDem n'a pas manqué l'occasion de pointer, de nouveau, les erreurs du passé, celles de la majorité comme celles de l'opposition.

Debout, derrière un pupitre, en costume sombre, M. Bayrou a longuement présenté ses orientations, insistant sur la nécessite d'une "mobilisation générale" pour "changer notre modèle de société", un modèle ou le mot "durable", serait central.

L'UMP et le PS responsables de l'état de la France

S'appuyant sur l'actualité, le chantre du "ni droite, ni gauche" a mis directement en cause les partis de ses deux principaux rivaux, rappelant au passage que, "dès 2002", il avait été le premier à plaider pour la règle d'or, s'attirant alors les "sarcasmes" des deux camps.

Si M. Bayrou juge que "naturellement, il y a une responsabilité récente des gouvernements de Nicolas Sarkozy" dans la dégradation de la note française, il s'est refusé à accabler le seul chef de l'Etat.

La situation actuelle trouve ses racines "au milieu ou à la fin des années 90" et "engage donc la responsabilité des deux forces qu'on présente comme principales, l'UMP et le PS", a t-il insisté.

Rétablir les comptes en trois exercices budgétaires

Le député des Pyrénées-Atlantiques a, entre autres, expliqué comment il s'y prendrait pour réduire le déficit, à savoir en trois exercices budgétaires, et en s'appuyant, pour moitié, sur la réduction des dépenses et, pour moitié, sur l'augmentation des recettes.

Il a, par ailleurs, repris ses thèmes de campagne, notamment son "produire en France".

Face à des "années d'échec et de dérive" qui conduisent "dans une impasse", M. Bayrou a réitéré son appel à "une union nationale".