François Bayrou absent du gouvernement Attal : "Il n’y a aucune raison d’avoir de la rancune", assure le président du MoDem

Pour le président du MoDem, "une différence d'approche" avec Gabriel Attal l'a empêché d'être nommé au ministère de l'Éducation nationale.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Béarn Bigorre
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Temps de lecture : 2min
François Bayrou, le 7 février 2024. (GONZALO FUENTES / POOL / MAXPPP)

"Il n’y a aucune raison d’avoir de la rancune", assure François Bayrou, maire de Pau et président du MoDem, invité vendredi 9 février de France Bleu Béarn Bigorre, après avoir été finalement écarté pour des "divergences politiques" de la nouvelle équipe de Gabriel Attal.

"Je ne veux pas apporter de polémique ni de glose, on s’en est expliqué, le Premier ministre a dit hier soir très honnêtement et très sportivement, amicalement, ce qu’il en était, explique François Bayrou, pressenti au ministère de l'Éducation nationale. "Nous avons sur la politique d’éducation une différence d’approche et cette différence d’approche empêchait que je puisse occuper cette fonction que j’avais déjà occupée il y a assez longtemps et sur laquelle, c’est vrai, j’avais des idées".

Si Gabriel Attal lui avait proposé ce ministère, "je crois que j’y serais allé, affirme le président du MoDem, mais je comprends très bien que cette différence d’approche que nous avons et que maintenant les événements vont permettre de juger, empêchait que j’occupe cette fonction et c’est très bien comme ça".

"Des divergences" bienvenues dans une majorité

Le président du MoDem prône sa "liberté" de penser dans la majorité présidentielle. Selon lui, "il est très bien que dans un ensemble politique comme une majorité, on puisse avoir des approches qui ne soient pas les mêmes, des nuances, parfois même un peu plus, des divergences, et que cependant on garde un sentiment de responsabilité".

Il assure qu'il "n’y a aucune raison d’avoir de la rancune. Depuis le premier jour de l’alliance que nous avons faite avec le président de la République pour changer le paysage politique français, il doit changer encore et s’affirmer encore pour construire un socle pour la politique du pays, qui soit un socle central qui permette de dialoguer avec des sensibilités différentes et qui autorise le pluralisme en France. Depuis ce premier jour, mon attitude c’est la liberté. La liberté et la responsabilité. Non seulement la liberté, mais le partage de cette liberté avec les Français", poursuit François Bayrou.

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