François Fillon a affirmé lundi qu'il entendait faire de 2011 "une année utile" dans la droite ligne de Nicolas Sarkozy
Présentant ses voeux à la presse, le Premier ministre a repris l'expression du chef de l'Etat lors de son allocution du 31 décembre.
Se félicitant de la "stabilité de l'exécutif", M. Fillon a confirmé la poursuite des réformes et appelé la majorité à la modération après les propos de ses leaders sur les 35h et le statut des fonctionnaires.
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, et le président de son groupe à l'Assemblée nationale, Christian Jacob viennent en effet de jeter deux pavés dans la mare.
Le premier en relançant le débat sur les 35 heures, un sujet qui divise tant la droite que la gauche, et le second en s'interrogeant sur "la pertinence de l'embauche à vie des fonctionnaires".
"Ce débat ne me paraît pas franchement utile", a lancé lundi le Premier ministre. "Que la fonction publique ait besoin d'être encore modernisée est certain mais il ne faut pas radicaliser des oppositions factices", a-t-il dit. "Il ne faut pas laisser entendre que l'Etat distribuerait des rentes à vie."
Sur la durée du travail, et même s'il s'est montré plus ouvert, le chef du gouvernement a aussi tenu à calmer les ardeurs. Ce débat est "utile" a-t-il jugé tout en ajoutant : "Une mesure autoritaire visant à augmenter le temps de travail ne serait pas opérationnelle". "Cela ne peut se passer qu'au niveau de l'entreprise, pas au plan national."
Puis se faisant encore plus précis, M. Fillon assuré que le gouvernement ne remettrait pas en cause les allègements de charges consenties aux entreprises dans le cadre des 35 heures.
La continuité gage d'efficacité...
"On peut être pour ou contre les réformes que nous avons réalisées mais personne ne peut nier que nous avons fait sauter des verrous psychologiques et réintroduit du mouvement dans la société française", a également souligné le Premier ministre lors de ses voeux.
"Ce mouvement ne sera pas stoppé", a poursuivi le chef du gouvernement assurant que la perspective de la présidentielle ne changeait rien à l'affaire : "A l'approche des échéances électorales, tout gouvernement est tenté de ralentir le rythme. Nous faisons au contraire le pari de rester dans l'action".
... en vue de 2012
"La stabilité du pouvoir exécutif, ça n'est peut-être pas 'décoiffant' mais c'est un atout qui permet d'être concentré sur nos objectifs", a également précisé M. Fillon.
"Peut-être ressentez-vous une pointe de lassitude devant cette continuité politique ? Mais c'est précisément cette continuité qui est originale dans le fonctionnement de nos institutions", a-t-il ajouté.
"Je crois ne pas avoir changé et je n'ai pas l'intention de le faire". "Notre devoir étant d'arriver en 2012 avec un bilan aussi solide que possible". "Continuer de réformer, consolider le bilan, tracer des perspectives : voilà ce que nous appelons avec le président de la République une année utile", a aussi dit M. Fillon.
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