François Fillon a rappelé à l'ordre mardi ceux qui à droite "commettent une faute" en critiquant l'action de l'exécutif
"Nous avons encore beaucoup de sujets à régler mais nous devons les régler ensemble", a déclaré le Premier ministre.
"Et je voudrais surtout vous dire que ceux qui choisissent l'entre deux tours pour formuler des critiques sur l'action du gouvernement ou leur formation politique, ce ne sont pas des caractères bien trempés", a-t-il ajouté.
"Moi je ne fais pas partie de ceux-là. Après le second tour, il est toujours temps de tirer les enseignements de la manière dont les choses ont été conduites", a-t-il ajouté à l'issue d'une réunion du comité de la majorité qu'il pilote au côté du sénateur-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin.
"Il m'est arrivé de le faire dans le passé mais après le second tour, pas entre les deux tours. Entre les deux tours nous sommes engagés ensemble", a également dit le chef du gouvernement.
Il était entouré des responsables de l'UMP dont son patron Xavier Bertrand et de ses alliés - Hervé Morin (NC), Jean-Marie Bockel (GM), Frédéric Nihous (CPNT), Christine Boutin (PCD), Eric Besson (Progressistes).
Pour le locataire de Matignon, les voix qui s'élèvent de la majorité sont "inutiles" et sont même une "faute".
Dans le même sens, Nadine Morano s'en est pris mardi sur i-Télé à ceux qui au lieu de "motiver" leur équipe pour gagner, la "critiquent". "Il ne faut pas de grand chelem socialiste, c serait trop dangereux pour la France", a aussi déclaré la secrétaire d'Etat sur RTL.
Plusieurs voix s'étaient déjà élevées, dès l'annonce des mauvais résultats du premier tour, pour appeler à un "retour aux fondamentaux" de la droite dont les ex-ministres Rachida Dati et Christine Boutin.
L'ancien Premier ministre Alain Juppé, notamment, juge ainsi sur son blog qu'"une réflexion s'impose désormais sur le rythme des réformes (...), la façon dont elles peuvent être mieux comprises et acceptées par une opinion que la crise déboussole".
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