François Fillon renoncera au 4e jour de carence pour les salariés du privé en congé maladie, si...
François Fillon a annoncé, mardi, devant le groupe UMP à l'Assemblée nationale, que le gouvernement renoncera à l'instauration d'un quatrième jour de carence pour les salariés du privé, si les députés trouvent une ressource équivalente.
Selon , le premier ministre a annoncé mardi devant le groupe parlementaire de l'UMP l'abandon du 4e jour de carence pour les salariés du privé en congé maladie.
L'instauration de ce 4e jour de carrence, révélé le 15 novembre par François Fillon devant les députs UMP, figurait sous forme d'amendement gouvernemental dans la discussion sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2012. Cette discussion devait reprendre ce mardi après-midi.
Selon Matignon, le chef du gouvernement a évoqué cet abandon devant les députés UMP... si ces derniers sont en mesure de proposer une ressource équivalente, soit 220 millions d'euros, pouvant s'y substituer.
Le président de la commission des affaires sociales, Pierre Méhaignerie (UMP), a été chargé de trouver cette solution de rechange pour limiter à 2,5% la croissance des dépenses, selon l'objectif national des dépenses de l'assurance maladie (Odam) en 2012.
L'aile droite de l'UMP avait écrit au premier ministre
Treize députés UMP membres du collectif de la Droite populaire, aile droite du parti majoritaire, avaient écrit lundi au ministre de la Santé, Xavier Bertrand, pour refuser l'instauration de ce jour de carence supplémentaire pour les salariés du privé lors d'un arrêt maladie.
Ces parlementaires, qui se félicitaient du jour de carence désormais imposé aux fonctionnaires, jugaient "inacceptable" qu'un quatrième jour sans indemnités journalières "pèse sur les salariés du secteur privé, sans qu'aucune concertation n'ait eu lieu au préalable".
Parmi les treize signataires (sur 43 membres du collectif) figurent Jean-Paul Garraud, Philippe Meunier, Jacques Myard et Lionnel Luca.
Les syndicats avaient dénoncé "un réel recul pour tous" et plusieurs associations s'étaient élevées contre une mesure qui touchait avant tout "les salariés pauvres".
Face à la fronde des députés UMP, le gouvernement avait déjà renoncé à revoir la méthode de calcul des indemnités journalières qui se serait traduit par une baisse de leur niveau.
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