François Fillon répond à Marine Le Pen et refuse l’anonymat des parrainages
Le Premier ministre François Fillon a refusé lundi soir de rendre les parrainages aux candidats à la présidentielle anonymes, une fin de non-recevoir adressée à Marine Le Pen qui en avait fait la demande.
François Fillon a rejeté lundi la demande de Marine Le Pen, présidente du Front national, de supprimer le texte de loi prévoyant l'obligation de rendre publics les noms des 500 élus qui doivent apporter leur parrainage aux candidats à la présidentielle.
Le Premier ministre estime que le renforcement de la démocratie locale ces dernières années "conforte le choix du Parlement" que "les élus auxquels il confie la responsabilité de présenter un candidat à la présidence de la République assument pleinement leur responsabilité en rendant leur décision publique".
"Ce caractère public répond à l'exigence de transparence manifestée par nos concitoyens à l'égard de nos élus", écrit-il dans sa réponse écrite à Mme Le Pen.
Empêcher les candidatures fantaisistes
La candidate du FN a engagé la semaine dernière une bataille sur la question des parrainages nécessaires pour se présenter à la présidentielle, qui risque, selon elle, de l'éliminer de la course à l'Elysée en 2012.
Niant toute "stratégie électoraliste", elle affirme rencontrer les mêmes difficultés que son père Jean-Marie Le Pen, qualifié in extremis en 2002 et 2007 et écarté en 1981, faute d'un nombre suffisant de signatures.
Elle avait écrit au Premier ministre François Fillon pour lui demander de supprimer le texte de loi en question. Celui-ci prévoit l'obligation de rendre publics les noms des 500 élus qui doivent apporter leur signature aux candidats.
Ce dispositif instauré en 1962 vise à empêcher les candidatures fantaisistes. Le nombre de signataires potentiels est de 4000, dont 36 000 maires. La décision de rendre l'identité des parrains publique avait été prise en 1976.
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