Alain Juppé renonce : "Il a l'impression d'avoir été mené en bateau", explique Nathalie Saint-Cricq
Quelques heures après le renoncement définitif d'Alain Juppé, Nathalie Saint-Cricq revient sur les raisons qui ont poussé l'ancien ministre à ne pas devenir le plan B de François Fillon.
Il a définitivement fait taire les rumeurs. Alain Juppé, pressenti comme le plan B de François Fillon dans sa difficile campagne, a affirmé lundi 6 mars qu'il ne sera pas candidat à l'élection présidentielle. Nathalie Saint-Cricq revient sur sa conférence de presse, qu'il a donnée à Bordeaux (Gironde). Pour la journaliste, Alain Juppé a "l'impression d'avoir été mené en bateau" : "Depuis vendredi, Nicolas Sarkozy lui téléphone, lui laisse entendre que François Fillon est prêt à décrocher, que ça va bien se passer… Alain Juppé se prépare et il découvre hier soir que ce n'est absolument pas ça", décrypte-t-elle. Pour l'experte, "Il considère qu'il n'a ni l'âge ni le tempérament de jouer à ce petit jeu et que finalement, le plan B était vicié depuis le début."
À quel scénario s'attendre ?
Selon Nathalie Saint-Cricq, François Fillon va persister, "Même seul, même lâché, même distancé dans les sondages au risque d'envoyer son camp dans le mur". Malgré tout, l'assentiment de Nicolas Sarkozy jouera un facteur déterminant dans sa campagne. "Mais après l'élimination d'Alain Juppé, on a l'impression que c'est plutôt la candidature Baroin qui est poussée par l'ancien chef de l'État." Pour la journaliste, une chose est sûre : "C'est Nicolas Sarkozy qui, depuis le début, est à la manœuvre."
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