Enquête Fillon : pour le porte-parole du candidat, la présomption d'innocence est "bafouée" et l'élection présidentielle "volée"
Suite à la décision, jeudi, du parquet national financier (PNF) de poursuivre l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs dont aurait bénéficié la famille de François Fillon, son porte parole estime "qu'aujourd'hui, la présomption d'innocence est bafouée".
Suite à la décision du parquet national financier (PNF) de poursuivre l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs, dont aurait bénéficié la famille de François Fillon, son porte-parole, Damien Abad, estime "qu'aujourd'hui, la présomption d'innocence est bafouée, la séparation des pouvoirs est bafouée" et qu'aujourd'hui, "on a le sentiment que l'élection présidentielle est volée".
L'enquête #Fillon se poursuit "en violation des règles de compétence" du PNF et "du principe de la séparation des pouvoirs" (avocats Fillon) pic.twitter.com/VocgXK4I54
— franceinfo (@franceinfo) 16 février 2017
Des faits anciens
"On ne s'attendait pas à autre chose de la part du parquet, malheureusement, puisqu'il s'est autosaisi en moins de 24 heures suite à un article de presse. On le voyait mal se déjuger en classant l'affaire sans suite. La justice fait son travail et nous attendons le résultat sereinement", a-t-il ajouté.
Le porte-parole de François Fillon s'est interrogé sur le tempo de la déclaration du PNF : "Comme par hasard au moment où la campagne présidentielle de François Fillon repart hier avec la rencontre avec Nicolas Sarkozy, (...), on retombe à nouveau dans les questions judicaires. La justice doit faire son travail, bien entendu, mais le temps judiciaire et le temps politique doivent être bien séparés, de telle manière que les Français ne soient pas privés de cette élection présidentielle", a estimé Damien Abad.
"Ce sont des faits qui sont anciens. Certains de près de vingt ans. Pourquoi sur des faits aussi anciens on se retrouve finalement avec une affaire qui sort aujourd'hui à quelques jours de l'élection présidentielle ? Tout ça ne fait pas grandir la démocratie, ne fait pas grandir malheureusement la République. Je regrette que cette élection présidentielle ne se fasse pas d'abord et avant tout sur le champs des idées", a-t-il poursuivi.
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