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Vidéo Les 10 millions qui ont permis à François Fillon de prendre Les Républicains en otage

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Pièces à conviction. Les 10 millions qui ont permis à François Fillon de prendre Les Républicains en otage
Pièces à conviction. Les 10 millions qui ont permis à François Fillon de prendre Les Républicains en otage Pièces à conviction. Les 10 millions qui ont permis à François Fillon de prendre Les Républicains en otage (Pièces à conviction/France 3)
Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions

En plein "Penelope Gate", François Fillon est resté inflexible face aux Républicains, maintenant sa candidature. Il disposait alors d'un moyen de pression redoutable : les 10 millions d'euros récoltés lors de la primaire, et déjà versés sur le compte de son micro-parti… Extrait de "Pièces à conviction".

Comment, en plein "Penelope Gate", François Fillon a-t-il pu maintenir sa candidature à la présidentielle ? Sa victoire à la primaire de la droite et du centre lui donné le contrôle sur le magot récolté alors : près de 10 millions d’euros qui lui ont permis de rester maître du jeu.

Anne Levade, présidente de l'autorité qui a organisé la primaire, explique à "Pièces à conviction" que les Républicains n’ont eu aucune marge de manœuvre : le trésor de guerre de la primaire avait déjà garni le compte du micro-parti de François Fillon, Force républicaine. "Il n'y avait plus de possibilité de récupérer de l'argent sur un compte. C'est [François Fillon] qui, en revanche, aurait eu quoi qu'il arrive la main sur les 9,7 millions de la primaire."

"François Fillon avait les clefs"

Il restait pourtant de l'argent dans les caisses des Républicains pour lancer un autre candidat. Un plan B. Mais comme l’explique Daniel Fasquelle, trésorier du parti, "François Fillon est devenu naturellement le président des Républicains. […] C’est quand même lui qui avait les clefs. Démarrer une campagne à partir de rien aussi près du premier tour, en janvier, sans soutien d'un parti politique, c'était absolument impossible."

Les Républicains piégés

"Pièces à conviction" a contacté le député Les Républicains Georges Fenech. Il confie qu'il n'a toujours pas digéré l'épisode : "J'avais Fasquelle, à l'époque, au téléphone. Il était très embarrassé. L'argent n 'a pas transité chez nous, les Républicains. Il est allé directement à Force républicaine, le micro-parti de François Fillon. Il nous a pris à la gorge. Il nous a pris en otage."

Extrait d'une enquête de "Pièces à conviction" diffusée le 10 mai 2017.

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