François Fillon annonce ses nouveaux arbitrages sur la Sécurité sociale
C'était la première polémique de sa campagne, bien avant l'affaire Pénélope : la Sécurité sociale. Le projet de François Fillon avait provoqué un tollé. Le candidat à la présidentielle présente, le 21 février, ses nouvelles propositions. franceinfo vous les dévoile.
Avant l'affaire Pénélope, la campagne de François Fillon avait déjà connu une polémique : son programme d'économies pour la Sécurité sociale. Un programme vivement critiqué par la gauche, qui dénonçait un système où les riches pourraient se soigner alors que les pauvres n'en auraient plus les moyens. Depuis, les équipes du candidat Les Républicains à la présidentielle ont consulté : une centaine de professionnels de la santé ont été auditionnés. Après cette étape de concertation, François Fillon dévoile ses arbitrages, mardi 21 février à Paris, lors d'un "grand oral" des candidats organisés par la Mutualité française.
Les médicaments "inefficaces" seront déremboursés
Finie la distinction entre le petit et le gros risque, entre le petit et le gros rhume. Mais pas question de parler de rétropédalage. "Non, il n'y pas de désengagement de la Sécu, encore moins de privatisation", "On ne rabote pas, on réorganise", prévient l'un des artisans du nouveau projet. Pas de coup de rabot, mais de nouveaux médicaments jugés inefficaces seront déremboursés.
Les très chers produits innovants en cas de cancer ou d'hépatite, par exemple, seront toujours pris en charge, tout comme le remboursement à 100% des lunettes pour les enfants sans mutuelle.
Au sujet des mutuelles, François Fillon souhaite que tous les Français en aient une, à condition que celles-ci baissent leurs cotisations, notamment pour les retraités. Une agence serait créée pour coordonner les mutuelles obligatoires et optionnelles avec un maître-mot : la transparence sur les tarifs.
Un rendez-vous tous les deux ans chez le médecin à 45 euros
Le candidat veut aussi que l'hôpital devienne le dernier recours, en développant l'ambulatoire pour réduire les coûts. En faisant monter en puissance la médecine libérale aussi, notamment sur la prévention, avec une consultation tous les deux deux ans. Et à la clef, le candidat offre un petit cadeau pour les médecins : un rendez-vous facturé 35 à 45 euros, contre 23 euros pour une consultation classique. Hors du cadre de ce rendez-vous tous les deux ans, le prix de la consultation classique ne change pas.
Cinq candidats à la présidentielle s'exprimeront le 21 février, au Palais Brongniart à Paris, lors de cet événement organisé par la Mutualité Française. Le premier attendu est Emmanuel Macron, le candidat d'En Marche !, suivi de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), Yannick Jadot (Europe Écologie Les Verts), Benoît Hamon pour le Parti socialiste et enfin François Fillon pour Les Républicains.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.