Affaires Fillon : "Quoi qu'il arrive, je ne serai jamais un plan B", avertit Alain Juppé
François Fillon se dit prêt à se battre contre les accusations. Pourtant, un député des Républicains en appelle à Alain Juppé pour "prendre le relais".
Ce qu'il faut savoir
Alain Juppé ferme la porte à un éventuel remplacement de François Fillon comme candidat à l'élection présidentielle. "Quoi qu'il arrive, je ne serai jamais un plan B", a déclaré le maire de Bordeaux, mercredi 1er février. "J'ai dit la semaine dernière ce que je pensais et je n'ai pas varié", a-t-il poursuivi. Cette déclaration intervient au lendemain de nouvelles révélations du Canard enchaîné sur la rémunération de son épouse Penelope, mais aussi de deux de ses enfants, comme assistants parlementaires. Le député des Républicains Philippe Gosselin, soutien d'Alain Juppé pendant la primaire de la droite, avait lancé un appel au maire de Bordeaux "pour qu'il réfléchisse à la possibilité de prendre le relais de François Fillon". Mais le candidat reste ferme : "Je serai candidat à la présidentielle", a-t-il déclaré, mercredi après-midi.
Un autre élu lâche publiquement Fillon. Le député du Rhône Georges Fenech estime que la situation du candidat de la droite à la présidentielle est "très compromise". "Je pense que le résultat des primaires est aujourd'hui caduc face à cet événement imprévisible", a-t-il déclaré lundi au micro de franceinfo.
Fillon parle d'un "coup d'Etat institutionnel". Lors d'une réunion des parlementaires Les Républicains à son QG de campagne, à Paris, François Fillon a assuré qu'il était victime d'un "coup d'Etat institutionnel de la gauche". "On a quinze jours à tenir, dans quinze jours on aura le résultat", a-t-il lancé, estimant que l'on remettait en cause "la crédibilité de [sa] candidature". Dans la foulée, il a annulé un déplacement au Liban et en Irak pour "rester au contact de ses troupes et des Français", annonce son entourage à franceinfo.
Son suppléant interrogé. Marc Joulaud a précisé mercredi aux enquêteurs "la fonction occupée par Penelope Fillon à ses côtés", ont déclaré ses avocats à la fin de son audition.