Six fois où François Fillon a assuré qu'il ne renoncerait pas malgré les affaires
Le candidat du parti Les Républicains avait assuré au début de l'affaire qu'il ne se maintiendrait pas s'il était mis en examen. Ce qui devrait être le cas le 15 mars, à l'issue de sa convocation chez les juges.
"Je ne céderai pas. Je ne me rendrai pas. Je ne me retirerai pas." François Fillon a annoncé, mercredi 1er mars, le maintien de sa candidature à la présidentielle. Et ce, malgré sa convocation en vue d'une mise en examen, le 15 mars, qu'il a également annoncée mercredi. Au début de l'affaire, François Fillon avait d'abord assuré qu'il ne se maintiendrait que s'il n'était pas mis en examen, avant de changer de position... et de finalement clamer haut et sort qu'il ne se retirerait pas.
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1Le 26 janvier : "Je serai candidat sauf si je suis mis en examen"
C'est sa première apparition publique, au lendemain de la publication par Le Canard enchaîné des premières révélations sur les soupçons d'emploi fictif visant son épouse Penelope. Sur TF1, François Fillon assure qu'il maintiendra sa candidature. Il affirme qu'un seul élément pourrait le faire renoncer : "si mon honneur était atteint, si j'étais mis en examen".
2Le 6 février : "Rien ne me détournera des vrais enjeux"
Le 6 février, François Fillon tient une conférence de presse. S’il s’excuse d’avoir collaboré avec des membres de sa famille, il balaye l’hypothèse d’un retrait et annonce même le début d’une "nouvelle campagne". "Rien ne me détournera des vrais enjeux de cette élection présidentielle", assure-t-il, ajoutant qu'"aucune instance" n'a "la légitimité" pour lui faire déposer les armes. "On a vu qu'il n'y avait pas de plan B", affirme-t-il alors.
3Le 14 février : "Je ne reviendrai pas sur ma décision"
Lors d'une réunion avec des députés de son parti, le député de Paris exclut de quitter la course à l'Elysée en raison de l'absence de "solution alternative majeure". Selon des propos rapportés par des participants, il lance clairement : "J'ai pris ma décision, je ne reviendrai pas dessus."
4Le 17 février : "J'irai jusqu'à la victoire"
Dans un entretien au Figaro, le candidat explique à demi-mot qu'il n'envisage même plus de se retirer en cas de mise en examen. "Je m'en remets désormais au suffrage universel, dit-il. Ma décision est claire : je suis candidat et j'irai jusqu'à la victoire." Un retour en arrière par rapport à l'engagement pris sur TF1 le 26 janvier.
5Le 24 février : "Nous allons contrer les attaques"
Alors que le parquet national financier annonce l'ouverture d'une information judiciaire, François Fillon tient un meeting à Maison-Alfort (Val-de-Marne). S'il ne répond pas directement à cette nouvelle annonce, il affiche sa détermination : "Nous allons, mes amis, contrer les attaques, nous allons traverser les tempêtes, nous allons foncer." C'était sa dernière intervention publique sur le sujet avant le 1er mars.
Un ton similaire à celui de tous ses meetings, où il n'a jamais abordé frontalement la question de son maintien, mais s'est posé comme résistant aux attaques. Le 29 janvier, juste après le début de l'affaire, il prévenait qu'il avait "le cuir solide". "Ne vous laissez pas voler cette élection", lançait-il le 9 février à Poitiers. "Je me battrai jusqu'au bout", promettait-il le 12 février à Saint-Pierre de la Réunion (à 1'35'').
6Le 1er mars : "Je ne céderai pas, je ne me retirerai pas !"
Le suspense était à son comble, mercredi 1er mars, à quelques secondes de la prise de parole du candidat des Républicains. Allait-il annoncer qu'il se retirait ? Allait-il désigner son successeur ? A la tribune, François Fillon n'a rien lâché. Il a poursuivi sur cette même ligne : "Je ne céderai pas. Je ne me retirerai pas !" Et d'ajouter, alors qu'il confirme avoir reçu une convocation de la justice pour le 15 mars, en vue de sa mise en examen : "Ma détermination est redoublée." Il s'est ensuite adressé aux électeurs : "Je vous demande de me suivre !" Dans la foulée, plusieurs membres des Républicains, dont Bruno Le Maire, ont annoncé qu'ils claquaient la porte...
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