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Soupçons d'emplois fictifs de Penelope Fillon : le patron de la "Revue des deux mondes" plaide coupable

Marc Ladreit de Lacharrière, ami du couple Fillon, est soupçonné d'avoir offert un emploi fictif à l'épouse de l'ex-candidat de la droite à la présidentielle en 2017.

Article rédigé par franceinfo, Mathilde Lemaire
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Penelope Fillon aux côtés de son mari, le 9 avril 2017, lors d'une réunion de campagne présidentielle à Paris.  (IAN LANGSDON / MAXPPP)

Le propriétaire de la Revue des deux mondes, Marc Ladreit de Lacharrière, a choisi une procédure de comparution sur reconnaissance de culpabilité, a appris franceinfo de source judiciaire, confirmant une information du Monde. Cet élément nouveau, concernant Penelope Fillonpourrait affaiblir la défense du couple. 

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Alors que les juges d’instruction viennent de boucler leur enquête sur l'affaire Fillon, un des mis en examen dans ce dossier s’engage dans une procédure de "plaider-coupable". Cela signifie qu’il reconnaît les faits qui lui sont reprochés, visant l'épouse de François Fillon. Les emplois supposés fictifs de Penelope Fillon sont des emplois d’assistante parlementaire de son mari puis du suppléant de son mari. Mais l’enquête porte aussi sur un emploi de rédactrice-conseillère littéraire à la Revue des deux mondes. Et c’est précisément le propriétaire de cette revue Marc Ladreit de Lacharrière, l'un des quatre mis en examen dans ce dossier, qui s’engage dans une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Cet homme d’affaire, un proche des époux Fillon, plaide coupable et reconnait l’abus de bien social qui lui est reproché. Ce choix affaiblit la défense du couple Fillon qui récuse depuis le début les accusations de détournements de fonds.

Un délai de trois mois pour décider de la procédure

Le patron de la revue littéraire avait salarié Penelope Fillon durant huit mois en 2013, 3900 euros de rémunération mensuelle. L’intéressée avait publié deux notes de lecture et ne s’était jamais rendue dans les locaux de la publication. Aux enquêteurs, l’épouse de François Fillon avait dit avoir trouvé son salaire généreux et avoir été déçue de ne pas être plus sollicitée.

D’ici trois mois un juge doit homologuer ou non cette procédure du "plaider-coupable". Dans ce même délai, le parquet financier doit lui donner son avis sur un éventuel procès des époux Fillon La décision finale reviendra ensuite aux juges d’instruction.

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