: Vidéo Procès Fillon : retour sur l'affaire qui a fait tomber le candidat de la droite à la présidentielle
Le procès de Penelope Fillon, de François Fillon et de son suppléant Marc Joulaud doit s'ouvrir ce lundi. Voilà comment l'un des favoris de la présidentielle 2017 et sa femme se sont retrouvés devant la justice.
"Ceux qui ne respectent pas les lois de la République ne devraient pas pouvoir se présenter devant les électeurs. Il ne sert à rien de parler d'autorité, quand on est pas soi-même irréprochable", lançait François Fillon en août 2016.
Mais quelques mois plus tard... Alors que François Fillon vient de remporter la primaire de la droite, le Canard enchaîné révèle des soupçons d'emploi fictif de sa femme, Penelope Fillon. Cette dernière aurait été rémunérée de 1998 à 2013 comme assistante parlementaire de son époux puis de son suppléant, Marc Joulaud. C'est le début de "l'affaire Fillon". Après ces révélations, le Parquet national financier ouvre une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits.
Quand une interview oubliée refait surface…
S'ajoute à cela l'émission "Envoyé spécial" qui diffuse un extrait d'un entretien accordé par Penelope Fillon à un quotidien anglais. Elle y déclare notamment : "Je n'ai jamais été son assistante, ou quoi que ce soit de ce genre. Je ne m'occupe pas non plus de sa communication." Une révélation supplémentaire qui va contraindre François Fillon à reconnaître qu'il a employé son épouse comme collaboratrice. Au terme de cela, plusieurs responsables des Républicains retirent leur soutien. Mais le candidat de la droite ne cède pas et dénonce un "coup d'État institutionnel" orchestré par la gauche.
L'affaire des costumes
Nouveau coup de pied dans la fourmilière : le Journal du dimanche publie un article qui indique que François Fillon s'est fait offrir pour 48 500 euros de costumes sur mesure. L'enquête est élargie à des soupçons de trafic d'influence. Le 14 mars 2017, François Fillon est mis en examen mais maintient sa candidature. Il obtient 20 % des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle. Il n'est donc pas présent au second tour et quitte la scène politique.
Selon l'enquête des juges d'instruction, plus d'un million d'euros d'argent public auraient été détournés sur la période 1998-2013.
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