François Hollande : "Je considère qu'il est de mon devoir de faire de l'école une grande cause nationale"
Bousculé par les péripéties liées à l'accord avec les verts, François Hollande poursuit sa route sans dévier. S'adressant à la jeunesse samedi après-midi à Strasbourg, il a réaffirmé vouloir mettre la jeunesse et l'école au cœur de son projet.
Ni les attaques de la majorité sur son projet "dispendieux", ni les critiques de son propre camp sur son supposé manque d'autorité, ne le font dévier de sa ligne.
Sans changer de voie, ni de braquet, le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, poursuit sa campagne et défend ses positions via la presse ou face aux électeurs.
Samedi après-midi, à l'occasion du congrès des Jeunes Socialistes, le candidat du PS à la présidentielle a fixé trois priorités : "Redresser la France, restaurer la justice sociale, fiscale et territoriale et retrouver une espérance commune".
Principaux extraits du discours
"Je ne viens pas faire un discours sur la jeunesse mais un discours à la jeunesse et donc à la France" pour "bâtir son destin", déclaré d'emblée le candidat lors de la première étape de son déplacement alsacien.
"J'ai depuis plusieurs mois mis la jeunesse au cœur de ma campagne présidentielle (...) Je m'adresse à la jeunesse pour m'adresser à toute la société", a répété M. Hollande, entouré notamment du maire PS de Strasbourg, Roland Ries, et de la députée européenne, Catherine Trautmann (PS).
"Promouvoir la jeunesse, c'est servir la République", a poursuivi le député de Corrèze qui considère qu'il est de son "devoir de faire de l'école, une grande cause nationale". "C'est notre mission de traduire les espérances en actes et les principes et els valeurs auxquelles on croit en loi".
Le candidat socialiste prévient : "Il faudra réduire la dette" avant d'ajouter "mais les sacrifices seront demandés à ceux qui ont le plus".
"La crise nous oblige à faire des choix. Que veut-on, un carcan budgétaire ou un projet européen?", a-t-il lancé devant une jeunesse socialiste emballée, avant de conclure ""Ensemble nous vaincrons. Vive la jeunesse. Vive la France".
60 000 postes dans l'Education nationale : "J'assume totalement cet engagement"
Interrogé samedi, dans les Dernières Nouvelles d'Alsace, sur sa proposition de création de 60 000 postes dans l'Éducation nationale, François Hollande avait déjà réaffirmé l'une de ses principales propositions : "J'assume totalement cet engagement. Il y a eu 70 000 suppressions de postes depuis le début du quinquennat Sarkozy. 100 000 depuis dix ans", dénonce-t-il.
"La préparation de l'avenir par le renforcement des moyens de l'école est un devoir qui s'impose à moi au même titre que la réduction indispensable de la dette. Je n'accepte pas le taux d'échec scolaire qui mine l'avenir de notre pays".
"Le nucléaire reste et restera une énergie indispensable à la France"
Questionné sur sa position en matière d'énergie, après les cafouillages de la semaine sur l'accord PS-EELV, le député de Corrèze assure : "Le nucléaire reste et restera une énergie indispensable à la France, dès lors que la sûreté en aura été renforcée".
"Le débat sur le nucléaire, je le souhaitais. Je l'assume. Je décide et je fixe le cap. J'ai préféré que soient actées clairement nos convergences mais aussi nos divergences lesquelles justifient d'ailleurs que le Parti socialiste et les écologistes présentent chacun une candidature au premier tour de l'élection présidentielle", souligne-t-il, avant d'ajouter "mais nous serons rassemblés au second".
"Redresser notre pays et redonner espoir aux Français"
François Hollande n'ait pas surpris par les attaques de la majorité : "Je savais parfaitement qu'au lendemain de la primaire, la droite lancerait une offensive pour rattraper son retard", dit-il.
"J'ai conscience de la responsabilité qui est la mienne : permettre le changement, redresser notre pays et redonner espoir aux Français. À chacun à gauche d'adopter le comportement susceptible de réussir enfin l'alternance. Je n'accepterai pas la moindre dérive qui nous éloignerait de cet objectif", conclut-il.
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