François Hollande publie un nouveau livre pour dire qui il est et ce qu'il veut
Exercice "quasi" obligé de tout aspirant à l'Elysée, le candidat socialiste a rédigé son livre de campagne. Intitulé "Changer de destin", cet opus de 170 pages, dont le Nouvel Observateur a pu lire de larges extraits sera publié jeudi 22 février.
Toujours en tête dans les sondages, mais rattrapé par Nicolas Sarkozy depuis son entrée en campagne, le candidat socialiste ne néglige aucun terrain.
Attendu jeudi soir à Evry pour une grande réunion publique, puis jeudi au Mans, invité de l'émission "Des Paroles et des Actes", le 15 mars sur France 2, François Hollande a aussi pris sa plume pour s'adresser directement aux Français.
Son livre sera disponible jeudi en librairie, avant celui, tout aussi attendu, du président candidat, Nicolas Sarkozy.
Le Nouvel Observateur, qui a pu lire des extraits, en publie plusieurs passages sur son site.
Son engagement et ses racines politiques
"Tout, dans ma vie, m'a préparé à cette échéance : mes engagements et mes responsabilités, mes réussites et mes épreuves", écrit M. Hollande qui indique avoir ressentie la défaite du 6 mai avec "une tristesse personnelle".
Selon le journaliste, François Bazin, le candidat socialiste décrit une vision de l'Histoire qui s'inscrit dans celle de la gauche et de la République mais qui ne se réduit pas au catéchisme socialiste et ne se présente comme l'héritier d'un seul parti.
Il puise aussi des références qui ne sont pas seulement celle de son camp. "Je le confesse, écrit M. Hollande, j'ai regardé avec respect, malgré ma méfiance, le général de Gaulle".
Un mot sur les autres candidats
Evoquant le chef de l'Etat, M. Hollande se montre sévère. "Il fait partie de ces personnalités qui parlent plus qu'elles n'écoutent". De ses rares échanges avec Nicolas Sarkozy, le député de Corrèze indique avoir "gardé le souvenir d'un homme énergique et vif rempli d'une seule certitude. La sienne ! ".
Jean-Luc Mélenchon est décrit lui comme un "militant sincère" et s'agissant de François Bayrou, il souligne "qu'un centriste assis entre deux chaises ira toujours moins loin qu'un socialiste qui marche".
Immigration et sécurité, également abordées
"Ceux qui s'inquiètent pour l'identité de la France ne sont pas forcément extrémistes", affirme l'ancien dirigeant du Parti socialiste.
Selon le chroniqueur du Nouvel Observateur, "tout le propos de M. Hollande est de faire comprendre que l'identité de la France, c'est d'abord la République. Puis que le combat républicain est celui qui unifie et rassemble. Enfin que dans ce combat là, "la gauche, c'est la loi".
Dans les dernières lignes de l'ouvrage, le mot "République" revient à cinq reprises.
Une République que M. Hollande entend "restaurer" ; une République dont il veut qu'elle encourage "le mérite et le travail" ; une République "respectueuse de la planète" ; une République respectueuse des citoyens "sans distinction".
En résumé, "une République du XXIème siècle" pour changer le destin de la France.
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