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François Hollande répond au discours de Toulon de Nicolas Sarkozy

Lundi 4 décembre, François Hollande sera en Allemagne pour parler de la crise. Nicolas Sarkozy lui sera, en Ile-de-France, pour parler transports. La confrontation entre les deux hommes s'intensifie, signe que la campagne débute vraiment.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Nicolas Sarkozy et François Hollande à Egletons (Corrèze) le 28 avril 2011. (AFP - PHILIPPE WOJAZER)

Lundi 4 décembre, François Hollande sera en Allemagne pour parler de la crise. Nicolas Sarkozy lui sera, en Ile-de-France, pour parler transports. La confrontation entre les deux hommes s'intensifie, signe que la campagne débute vraiment.

Chez Bison Futé, on appelle cela un chassé-croisé. Celui entre Nicolas Sarkozy et François Hollande n'est pas physique mais symbolique.

Le duel commence

En se rendant à Berlin pour le congrès du SPD allemand, M. Hollande aspire à la hauteur des grandes questions internationales. En inaugurant les nouvelles rames du RER A, M. Sarkozy remet les mains dans le cambouis de la vie quotidienne des Français.

Des campagnes à front renversé, sur fond d'images, devenues clichés réducteurs, accolés au deux hommes: le candidat normal contre l'hyperprésident.

En parlant transports, M. Sarkozy va-t-il se "hollandiser" ? En parlant crise européenne, M.Hollande va-t-il se "sarkoiser" ? La question est un peu vaine, puisque un candidat se doit de prendre en charge tous les thèmes : des plus locaux aux plus universels.

A Berlin, le candidat socialiste va répondre au discours de Toulon du président de la République. Le faire de l'étranger, c'est asseoir une stature de présidentiable, quand parlant de France, M. Sarkozy signifiait son entrée en campagne présidentielle.

"Parole épuisée"

Au "Journal du Dimanche", M. Hollande a dévoilé quelques unes de ses pistes d'attaques.

Le député de Corrèze juge que "le discours de Toulon a été un aveu d'échec et un constat d'impuissance". " C'est le propos d'un président en fin de mandat et d'un candidat en début de campagne, la confusion des genres" étant "la marque de Nicolas Sarkozy", poursuit-il.

"Après cinq années de pouvoir, le chef de l'État en arrive à constater que les Français ont peur et ne sont plus maîtres de leur destin. Il révèle donc qu'il n'a pas été capable de donner un sens à son action et de susciter la confiance de son pays. (..) Sa parole s'est épuisée", termine M. Hollande.

Enfin, sur l'éventualité d'un nouveau traité européen ratifié par referendum, le candidat socialiste y est opposé : "pour lutter contre la crise de l'euro, ce n'est pas l'annonce d'une machinerie qui convaincra les marchés et les citoyens", déclare le candidat socialiste.

Retour sur le Grand Paris

De bilan, il en sera aussi question à la station RER de La Défense. M. Sarkozy va évoquer, une nouvelle fois, le dossier du Grand Paris. Et à ses yeux, ce dossier ne concerne pas seulement l'Ile-de-France. Il est l'équivalent , pour le président actuel, des grands travaux mitterrandiens. Il l'avait évoqué dès les premières semaines de son mandat lors d'une visite à Orly.

Depuis, un projet de super-métro autour de Paris a été mis en route, mais à un horizon très lointain. En attendant, les millions de voyageurs franciliens doivent subir des retards réguliers. Lundi, Nicolas Sarkozy devra répondre à leurs préoccupations.

C'est une lapalissade. Mais la région parisienne compte douze millions d'habitants. C'est là où il y a le plus grand nombre d'électeurs. L'Ile-de-France a voté largement à gauche lors des dernières élections locales.

Député de Corrèze, M. Hollande n'a pas forcément une vision du Grand Paris . Mais lors de son ralliement fin août, le député de Paris Jean-Marie Le Guen promettait de le sensibiliser à cette question.

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