François Hollande vante "le rêve français"
Les mots "France" et "égalité" ont été au centre du discours de François Hollande dimanche au Bourget. "Je veux redonner confiance à la France" a lancé à plusieurs reprises le candidat qui n"a pas hésité à parler de lui et à multiplier les "je".
Porté par un public nombreux et enthousiaste, chauffé par un mini concert de Yannick Noah, 25.000 personnes selon les organisateurs, François Hollande a lancé un hymne à la France et son "rêve républicain" et à "l'égalité" dans son discours du Bourget. Il était entouré de toute la famille socialiste rassemblée, de Laurent Fabius à Martine Aubry (très applaudie) en passant par Lionel Jospin ou Mazarine Pingeot, la fille de François Mitterrand.
"Le rêve français c'est notre histoire"
"Ils ont échoué parce qu'ils n'ont pas commencé par le rêve", a lancé en fin de meeting un François Hollande devenu lyrique et citant Shakespeare. "Le rêve français c'est notre histoire, c'est notre projet" a-t-il martelé.
Il a multiplié à l'envi dans ce qui était présenté par l'entourage du candidat socialiste comme un moment "fondateur" les citations sur la France : "Je veux vous parler de la France, donc de la République", "l'enjeu de cette campagne, c'est la France", il faut donner "confiance à la France", "présider la République, c'est porter les valeurs de la France".
Symbole de cet engagement personnel dans le combat électoral, Francois Hollande a affirmé que pour lui "l'enjeu de l'élection" c'est la jeunesse. "C'est pour la jeunesse de notre pays que je veux présider la France". Je le veux pour "redonner espoir dans l'avenir". "je veux être jugé" sur une seule question; "Les jeunes vivront ils mieux en 2017 qu'en 2012".
François Hollande a inscrit son discours dans le "récit républicain, le récit de la Révolution française". "Le rêve portons le", a-t-il affirmé.
"L'âme de la France c'est l'égalité"
"C'est pour l'égalité" que je propose "le changement", a affirmé le candidat socialiste qui a utilisé ce mot à de très nombreuses reprises. Il a déroulé un certain nombre de ces propositions en affirmant que pour chaque décision qu'il prendra, s'il est élu, il se posera la question "est-ce juste ?" . Il a indiqué la création d'une tranche sur l'impôt portée à 45% et la fusion de la CSG et de l'impôt.
Chacune de ses propositions était annoncé par la phrase "l'égalité c'est". Et de revenir sur certaines de ses propositions (qui seront détaillées jeudi) une tarification progressive de l'eau et de l'énergie, un plafonnement des loyers là où ils sont les plus tendus, un renforcement de la loi de solidarité urbaine, une allocation pour les étudiants, sous condition de ressources, la retraite à 60 pour ceux qui ont leurs annuités… Il a aussi prmois, s'il était élu, une baisse de 30% de la rémunération du Président et des ministres.
Citant la nuit du 4 août 1789, il a affirmé que "l'âme de la France, c'est l'égalité".
François Hollande a consacré une partie de son discours à dénoncer la finance. "je vais vous dire qui est mon adversaire. Il n'a pas de parti, de visage. C'est le monde de la finance". Reprenant des idées évoquées lors de la primaire socialiste, par Arnaud Montebourg notamment, il a indiqué qu'il proposerait le vote d'une loi sur les banques avec séparation de leurs activités de crédit et d'affaires. Il a proposé l'interdiction des produits financiers toxiques, la fin des stock orpins et l'encadrement des bonus et une taxation des transactions financières "avec ceux qui voudront en Europe".
Le reportage de France 2
"Je suis socialiste"
Un peu à la façon d'une Ségolène Royal, lors de son discours de Villepinte en 2007, François Hollande a fait vibrer la salle en évoquant son engagement : "la gauche je l'ai choisie, je l'ai aimée, je l'ai défendue, je l'ai dirigée. Aujourd'hui c'est moi qui vous représente".
François Hollande, devant la foule du Bourget, n'a pas hésité à parler de lui, de son histoire personnelle, de ses origines, de sa famille. "J'ai grandi en Normandie", a-t-il raconté évoquant sa famille conservatrice avant d'évoquer son parcours politique qui l'a mené à la candidature.
"Je vais vous confier un secret" a-t-il soufflé à la salle; "J'aime les gens". François Hollande a même évoqué sa personnalité : "Je ne m'exhibe pas. C'est ma force. Ce que vous voyez ici, c'est ce que je suis".
Cet enjeu "c'est donner le meilleur de soi même, c'est être ambitieux pour son pays et humble pour soi même". Contrairement à un Jospin qui avait dit que son programme n'était pas socialiste, il a lancé à la salle "je suis socialiste"…Succès assuré.
M.Hollande a évoqué deux dates. Une "violente", le 21 avril 2002 , lors de l'élimination de Lionel Jospin. "J'en ai tiré toutes les conséquences", a affirmé le candidat de 2012. "Je ne laisserai pas les ouvriers et les employés" aller vers le Front National a-t-il martelé, reprenant à plusieurs reprises l'expression "je ne laisserai pas" pour attaquer le Front National. L'autre date, c''était le 10 mai 1981. "j'avais 26 ans", a-t-il raconté pour lancer "je veux gagner avec vous le droit de présider la France" le 6 mai prochain.
François Hollande a terminé son discours d'environ une heure et vingt minutes en clamant "le changement c'est maintenant, la justice c'est maintenant, le rêve c'est maintenant".
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