Cet article date de plus d'un an.

Départ de Laurent Berger de la CFDT : François Hollande salue un leader syndical "tenace"

L'ancien président de la République insiste mercredi sur France Inter sur la légitimité acquise par la CFDT et ses dernières positions sur la réforme des retraites, alors que Marylise Léon prend la tête du syndicat.
Article rédigé par franceinfo - France Inter
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
François Hollande à Charpey (Drôme), le 24 mai 2023. (NICOLAS GUYONNET / AFP)

"Laurent Berger est tenace", le leader syndical "ne cédait pas sur ses positions", salue mercredi 21 juin sur France Inter l'ancien président de la République François Hollande, alors que le secrétaire général de la CFDT cède sa place à Marylise Léon.

>> CFDT : après avoir passé la main, Laurent Berger veut "continuer à transformer le monde" à sa "modeste place"

Laurent Berger était à la tête du syndicat depuis 2012. Et pour l'ancien chef de l'État, le leader de la CFDT a toujours "dit dès le départ ce qu'il ne pouvait tolérer", fixant ses lignes rouges. Cela ne voulait pas dire, précise François Hollande que "l'État devait subir ou se soumettre à cette ligne rouge". "On la connaissait et je savais que si on allait au-delà, il y aurait une prise de distance de la CFDT", ajoute-t-il.

"Une espèce d'obstination" d'Emmanuel Macron sur les retraites

L'ancien président de la République rappelle ainsi que lors de la mobilisation contre le projet de loi Travail porté par Myriam El Khomri, en 2016, Laurent Berger refusait toute "disposition qui rendrait obligatoire un barème pour les années d'indemnités prud'homales". "Quand, dans la première version, elle n'avait pas été respectée, la CFDT était dans la rue avec les autres organisations syndicales qui contestaient le projet, et quand il y a eu le retour à ce qui était, pour lui, acceptable, il a soutenu le texte", rapporte François Hollande.

Il insiste sur la légitimité acquise par la CFDT et ses dernières positions sur la réforme des retraites. Sur ce point, la ligne rouge de Laurent Berger reste "un report de l'âge" légal de départ à la retraite. François Hollande accuse donc son successeur, Emmanuel Macron, d'avoir "manqué de lucidité" face aux organisations syndicales et à leurs revendications. Il dénonce notamment une "espèce d'obstination" de la part du chef de l'État de ne "rien céder sur l'âge" de départ. François Hollande regrette sur France Inter que Laurent Berger se soit senti "avec les organisations syndicales, écarté, méprisé".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.