Guerre en Ukraine : François Hollande ne recommande "aucun contact avec la Russie"

L'ancien président de la République réagissait à l'échange téléphonique qu'a eu le ministre des Armées et son homologue russe, pour la première fois depuis 2022. "Si on veut la paix, il faut être capable de montrer de la force", défend François Hollande.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'ancien président François Hollande, le 4 avril 2024 sur franceinfo. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Aujourd'hui, ma recommandation c'est aucun contact avec la Russie", réagit jeudi 4 avril sur France Inter François Hollande, ancien président de la République, alors que le ministre français des Armées Sébastien Lecornu et son homologue russe Sergueï Choïgou se sont entretenus par téléphone mercredi, pour la première fois depuis octobre 2022. Si cet appel "partait sûrement d'une bonne intention", François Hollande insiste sur le risque que "la Russie instrumentalise ce genre de discussions".

L'ancien chef de l'État se présente comme était celui qui a "été le plus lucide" face à "la Russie de Vladimir Poutine". Il soutient d'ailleurs qu'il a "été le président qui n'a pas livré les Mistral, au moment où il y avait eu une première guerre en Ukraine". Il reconnaît tout de même avoir "dialogué avec Vladimir Poutine", mais fait comprendre que le contexte n'était pas le même.

François Hollande assure être "conscient qu'Emmanuel Macron a évolué sur ce sujet" pour arriver "à une position" qu'il juge "juste", à savoir d'aider "l'Ukraine à faire face à un envahisseur". L'ancien président socialiste estime en effet que "plus on aidera l'Ukraine, plus grande sera la chance que ce conflit s'arrête". Il considère par ailleurs que "si on veut la paix, il faut être capable de montrer de la force".

"Ce n'est pas l'abandon qui fait la paix, c'est la capacité que l'on a, face à des régimes autoritaires, de pouvoir montrer qu'il y a des limites et qu'elles entraînent un certain nombre de conséquences quand elles sont franchies."

François Hollande

à France Inter

François Hollande fait alors référence à la situation en Syrie. Il explique ainsi que "quand on laissé Bachar al-Assad massacrer son propre peuple avec des armes chimiques, sans réagir, alors qu'une ligne rouge avait été posée, on a eu, les années qui ont suivi, des rapports de force qui sont allés dans le même sens".

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