Le brief politique. Quand un ministre critique le dispositif présidentiel
A gauche, ça patine. Après Manuel Valls, c’est un ministre proche de François Hollande qui a des doutes sur l’intérêt d’une primaire, mais aussi sur le plan de bataille du président, c’est l’info du brief.
Ce ministre qui a souhaité garder l'anonymat ne prend pas de gants pour dire tout le mal qu’il pense de la primaire : "Je ne m’en occupe pas, je m’en fous. Ce qui m’intéresse c’est de redresser l’image du quinquennat. Il faut foncer, on a trop traîné la savate…"
Le mot d’ordre au gouvernement c’est de cogner sur la droite, les ministres sont priés de se déployer sur le terrain, de faire des meetings, et des interviews "punchy" contre le programme des candidats Les Républicains.
Le problème, souligne ce ministre, c’est le dispositif autour du président, pour lui. Pour lui il y a une voire plusieurs faiblesses. Et il donne l'exemple des migrants et de Calais.
Ce n’est pas normal qu’on n’entende que Xavier Bertrand sur la pétition anti-migrants de Laurent Wauquiez. Le PS aurait dû s’en charger
Ce proche de François Hollande a aussi des doutes sur la stratégie du président : pourquoi est-ce qu’il prévoit d’aller à Calais quelques jours après Nicolas Sarkozy ?
"Ça donne l’impression qu’il lui court après et tout ce qu’on va retenir se désole le ministre, ce sont les manifestants et les sifflets contre Hollande."
A droite, les meetings s’enchainent…
Nicolas Sarkozy était à Marcq-en-Baroeul dans le nord mercredi soir. Et en plein discours il a été interrompu par des étudiants gabonais opposants d’Ali Bongo. Et voilà comment il a réagi : "Ici c’est la France, ce n’est pas le Gabon."
Marion Maréchal-Le Pen a fait sa rentrée politique à Carpentras avec les mêmes accents. Pendant que Marine Le Pen arrondit les angles pour séduire le plus d’électeurs possible, sa nièce ne fait pas dans la dentelle : "L'enjeu c'est clairement la survie même de notre civilisation…"
Fillon contre la "drauche" au Cirque d’Hiver
L'ancien Premier ministre a fait son premier grand meeting de campagne à Paris hier soir. Ses équipes avaient battu le rappel des militants. Et pour remonter dans les sondages François Fillon ne ménage pas sa peine, il invente même des mots, exemple : la "drauche" : "Je ne crois pas comme Macron qu'en mélangeant un peu de droite et un peu de gauche ça va marcher. Cela ça s'appelle la 'drauche'. Et la 'drauche' c'est une tactique, ce n'est pas une politique…"
Et pour ridiculiser François Hollande qui rêve d’un match retour avec Nicolas Sarkozy, François Fillon fait preuve d’imagination : "Pendant qu'on y est François Hollande n'a qu'à venir incognito en scooter voter à la primaire de la droite pour choisir lui-même son rival…"
A suivre aujourd’hui
Le déplacement de Manuel Valls au Sénégal
Arnaud Montebourg sur France 2 dans l’émission politique ce soir
La convention du FN sur l’école avec Marine Le Pen
La note du brief
Un 12/20 à Jean-François Copé pour sa combativité : "Je vais faire en 2017 la rupture que Nicolas Sarkozy n’a pas faite". Voilà ce que le candidat dit dans une interview au Figaro.
Et pour remonter dans les sondages, il pourra mettre un cierge à Notre-Dame de la Garde à Marseille où il va se rendre avant de rencontrer des médecins…
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