: Vidéo Politique : "Les leçons du pouvoir" de François Hollande
François Hollande était l'invité de "Dimanche en politique" le 10 juin. Un an après avoir quitté ses fonctions, il évoquait ses cinq ans de présidence dans son livre "Les leçons du pouvoir".
Un an après avoir quitté la présidence de la République, François Hollande continue de s'exprimer sur les sujets qui font l'actualité politique du pays.
"Donald Trump est en train de démolir l'Europe"
Le sommet du G7 au Canada s'est achevé sans le soutien des Etats-Unis au communiqué final. François Hollande a déploré l'attitude de Donald Trump : "Il ne respecte rien, Donald Trump. Ni les formes, ni les accords, pas davantage sa parole. Il met gravement en cause le G7. Il le fait à un moment où la Russie, la Chine et l'Iran se réunissent ensemble et font en sorte d'établir une déclaration finale. C'est un affaiblissement considérable pour les sociétés démocratiques, pour l'Occident, qui a des conséquences économiques. Parce que le protectionnisme de Trump aura également des effets", déplore François Hollande.
"Le PS, il faut qu'il se reconstruise"
Certains socialistes estiment que la présence de François Hollande les étouffe et empêche le parti de se reconstruire. "Le peuple socialiste, le peuple de gauche, les Français qui sont attachés à la démocratie sont plutôt heureux que je puisse leur redonner une vision, un espoir, une explication. Quant au PS, il faut qu'il se reconstruise. On a connu ça à d'autres époques. Qu'il fasse son travail, et il le fait, Olivier Faure", commente l'ancien président de la République.
Affaires : "Il faudrait des règles plus précises"
François Hollande estime que concernant l’affaire Kohler, "la seule question est de savoir s'il a utilisé des informations ou est entré en contact avec des personnes" et il précise : "Je l'ai connu comme directeur de cabinet d'Emmanuel Macron et je l'ai vu aussi dans l'équipe de MSC. Je l'avais relevé. "
Puis il commente les soupçons de ristournes qui auraient été accordées lors de la campagne d’Emmanuel Macron. Pour lui, il faudrait "des règles plus précises pour les campagnes électorales à l'avenir" afin d’"éviter qu'il y ait ces soupçons" mais "on a fait énormément de progrès, avant les dépenses explosaient, les financements étaient occultes".
Présidence Macron : un "rapport lointain aux Français" ?
François Hollande oppose sa présidence "humaine" au "rapport lointain aux Français" d’Emmanuel Macron. Il assure aussi que "ce n'est pas à cause des Français" qu’il ne s’est pas présenté aux présidentielles de 2017 mais "à cause de la situation à gauche et de la déclaration de candidature d'Emmanuel Macron".
Il commente ainsi l’action du président Macron : "des économistes d'Emmanuel Macron disent qu'il y a un déséquilibre fragrant entre ce qui est accordé aux riches ou aux entreprises et ce qui est repris aux consommateurs. Il y a des valeurs qui reprennent presque parfois un sens de la tradition [...] et cela ça m'a étonné."
"Si une réforme, c'est simplément faire des économies... non !
Pour François Hollande "il faut être le plus efficace et juste possible" concernant les aides sociales. Mais "la prime d'activité [qu'il a créée], qui a formidablement bien répondu à la demande, si on y touche, c'est contraire à la lutte de ce qu'on appelait l'assistanat".
François Hollande critique aussi la réforme de l'audiovisuel public : "Faut-il des réformes, encore des réformes, tout le temps des réformes ? Si une réforme, c'est simplement faire des économies, fermer une chaîne, réduire des postes ou fusionner des rédactions, non ! Moi, je crois en le service public, il a sa place", ajoute-t-il.
François Hollande avance deux propositions de réforme : "un compte personnel d'activité pour que chacun ait des droits personnels et que chaque jeune et chaque enfant [ait] une dotation de départ, un patrimoine de base".
Coupe du monde : "On ne peut pas utiliser le football à des fins politiques"
François Hollande a confiance en l’équipe de France : "Je pense qu'individuellement, il y a de très grands joueurs. Il faut un esprit collectif et un meneur. Je pense qu'il est là et il va se révéler."
Et selon lui, une victoire à la Coupe du monde "c'est ce qui peut arriver de mieux à un pays pendant un certain temps, pendant quelques semaines, car c'est un facteur de cohésion. Ça a rendu monsieur Chirac sympathique. Mais je crois qu'on ne peut pas utiliser le football à des fins politiques".
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