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"Quand on devient président, on devient de moins en moins aimé", observe François Hollande

L'ex-chef de l'Etat a estimé que "dans certaines périodes l'impopularité est nécessairement au rendez-vous" et qu'il faut espérer que "l'histoire vous rende justice".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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François Hollande, le 21 juillet 2017, à Arles (Bouches-du-Rhône), lors du sommet des Napoleons, un réseau d'acteurs de l'innovation. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

François Hollande est revenu à mots feutrés sur son bilan, vendredi 21 juillet au soir à Arles (Bouches-du-Rhône). L'ancien président de la République y concluait les travaux du sommet des Napoleons, un réseau d'acteurs de l'innovation. Dans cette intervention de près d'une heure, l'ex-chef de l'Etat s'est toutefois gardé de tout commentaire direct sur l'actualité politique, respectant sa promesse d'observer une certaine "réserve", au moins dans une "première période".

L'ancien locataire de l'Elysée a estimé qu'un dirigeant se devait de considérer que "de toute façon, dans certaines périodes, l'impopularité est nécessairement au rendez-vous, et qu'on ne doit pas se plier à cette dictature d'être aimé". "Ça c'est peut être la leçon que j'ai tirée. (...) Quand on devient président, on devient de moins en moins aimé - je ne parle que de la période que j'ai connue, nous verrons pour la suite", a-t-il plaisanté. 

"Sur un septennat c'était possible"

"Il faut vivre avec ça, il faut accepter cette fatalité, parce que ce que l'on a à faire - je parle dans des périodes très difficiles (...) - est plus important que ce qu'on va avoir comme retour de la part de l'opinion publique. Donc la meilleure attitude c'est de penser qu'on agit pour l'histoire en espérant que l'histoire un jour vous rende justice", a poursuivi François Hollande.

L'ancien président ressent-il de la frustration après avoir quitté l'Elysée ? "Moi je crois que pour tout président, même celui qui a fait quatorze ans de mandat, (...) François Mitterrand, je suis sûr que quand il est parti il avait quand même de la frustration. L'idée que l'on aurait pu faire davantage, oui, l'idée que les résultats auraient pu apparaître plus tôt, sans doute. Finalement sur un septennat c'était possible", a-t-il répondu dans un demi-sourire.

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