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Frédéric Mitterrand : "j'ai commis une erreur"

Frédéric Mitterrand exclut de démissionner de ses fonctions. _ L’ouvrage "La mauvaise vie", à l'origine de la polémique politique n'est "en aucun cas une apologie du tourisme sexuel" ni "une apologie de la pédophilie".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Radio France © AFP/JOEL SAGET)

Le ministre de la Culture a reconnu ce soir sur TF1 avoir commis des “erreurs” en s'adonnant au tourisme sexuel, tout en dénonçant vivement les “amalgames” et assurant n'avoir jamais fait l'apologie de la pédophilie.
Le ministre a expliqué : “j'étais chaque fois avec des gens qui avaient mon âge et qui étaient consentants”.
Frédéric Mitterrand a poursuivi : “Il faut se refuser absolument à ce genre
d'échanges”. Pour lui, “on peut commettre ce genre d'erreurs”. Mais “que vienne me jeter la première pierre celui qui n'a pas connu ce genre d'erreur.”
Prié de dire, lors du journal de TF1, s'il envisageait de démissionner, Frédéric Mitterrand a répondu: “Aucunement”.
Le ministre de la Culture a été reçu “en audience” par le chef de l'Etat. Nicolas Sarkozy “m'a confirmé sa confiance”.

Frédéric Mitterrand est mis en cause pour un récit autobiographique paru en 2005 dans lequel il évoque des expériences de tourisme sexuel.
Dans "La mauvaise vie", Frédéric Mitterrand évoque son goût pour les jeunes gens et décrit des scènes dans des maisons closes de Thaïlande.
“Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves, m'excitent énormément. La profusion de garçons immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n'ai plus besoin de réfréner ou d'occulter”, peut-on lire dans
ce livre vendu à 190.000 exemplaires.
_ En 2005, lors de deux émissions de télévision, Frédéric Mitterrand avait reconnu avoir payé pour faire l'amour mais nié avoir eu des relations avec des mineurs, affirmant faire la distinction entre “garçons” et “petits garçons”.

Le neveu de l'ancien président socialiste François Mitterrand a été défendu dans la journée par des proches de Nicolas Sarkozy, l'UMP, et des responsables politiques du centre et de gauche.
Le porte-parole du Parti socialiste Benoît Hamon et le président du Front national Jean-Marie Le Pen ont réclamé sa démission.

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