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Assistants d'eurodéputés du RN : "Cela fait cinq ans qu'on nous ressort ce dossier à chaque fois à un mois des élections", déplore Jordan Bardella

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Article rédigé par franceinfo - Avec France Inter
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Le vice-président du Rassemblement national, invité de France Inter, a fait un lien entre cette affaire et le calendrier électoral. 

"Cela fait cinq ans que ce dossier est à l'instruction, cinq ans qu'on nous ressort ce dossier à chaque fois à un mois des élections", déplore le vice-président du Rassemblement national, Jordan Bardella, lundi 17 mai sur France Inter, alors que l'affaire des emplois fictifs de son parti au Parlement européen refait surface depuis dimanche. Un rapport de police synthétisant l'enquête qui vaut à Marine Le Pen d'être mise en examen depuis 2018 pour des soupçons d'emplois fictifs d'assistants d'eurodéputés RN, a été dévoilé dimanche par le JDD.

"On nous refait le même coup" 

"On nous a fait le même coup aux élections européennes, aux élections municipales, lors de la dernière élection présidentielle, affirme Jordan Bardella. Les plus éclairés y verront un lien systématiquement avec le calendrier électoral, qui vise à remettre cette affaire sur la table", poursuit-il. Dans ce rapport, les magistrats soupçonnent le RN d'avoir "de manière concertée et délibérée" mis en place un "système de détournement" des enveloppes allouées par l'Union européenne à chaque député pour rémunérer des collaborateurs parlementaires. Ces derniers auraient travaillé en réalité pour le parti, lui permettant ainsi des économies sur ses salaires.

Jordan Bardella rappelle que l'affaire concerne pour l'instant le Parlement europén, qui "n'est pas la justice française". "Le Parlement européen estime que les assistants parlementaires doivent être des fonctionnaires européens. Nous, nous considérons que les assistants parlementaires européens doivent être également des militants politiques. C'est vrai, nos assistants parlementaires font aussi de la politique, ils sont aussi responsables départementaux, ils sont impliqués dans les fédérations, ils sont aussi au service du mouvement en étant candidats aux élections, parfois même en étant élus", affirme-t-il.

"Le Parlement européen, pour qui nous sommes des ennemis politiques, considère que nos assistants parlementaires ne doivent faire que du travail de fonctionnariat européen, ce qui n'est pas notre appréciation. Nous répondrons sur ce dossier à la justice française, et non pas au Parlement européen, qui est une administration mais qui n'est pas une entité judiciaire", conclut Jordan Bardella sur ce dossier.

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